Appel à la mobilisation générale face au réchauffement climatique

L'organisation Greepeace a déployé lundi deux énormes banderoles sur la Tour Eiffel pour mettre en garde contre l'évolution du climat. Les experts du domaine sont réunis pour une semaine à Paris. Leurs conclusions qui doivent être dévoilées vendredi devraient être alarmantes pour l'avenir de la planète et de ses habitants.

Des militants de Greenpeace ont déployé lundi deux banderoles géantes sur la Tour Eiffel afin d'alerter l'opinion sur le réchauffement climatique. L'une représente un un thermomètre géant et l'autre (photo) proclame : "it's not too late".

Comme latribune.fr l'a révélé jeudi, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) de l'Onu présentera vendredi un rapport de synthèse des dernières recherches scientifiques au sujet du réchauffement climatique de la planète qui devrait être alarmant. Il s'appuie sur les travaux d'environ 2.500 chercheurs.

Ce document, dont l'agence Reuters a obtenu quelques unes des conclusions, devrait conclure qu'il est "très probable" que les activités humaines, notamment l'utilisation de combustibles fossiles, sont la principale cause du réchauffement climatique observé au cours du dernier demi-siècle.

Les températures augmenteront probablement entre 2 et 4,5 degrés Celsius au-dessus des niveaux pré-industriels d'ici 2100 si les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère sont contenues sous 550 ppm, contre environ 380 actuellement. La hausse la plus probable est d'environ 3 degrés. Le réchauffement ne sera très probablement pas inférieur à 1,5 degré, souligne le rapport qui évoque six modèles de projections de l'élévation du niveau des mers, qui vont de 28 à 43 cm avant la fin du XXIe siècle.

Pour donner une idée, cinq degrés, c'est la différence entre l'ère glaciaire et les températures actuelles de la planète. Une différence de deux à trois degrés en moyenne signifierait donc déjà des variations énormes avec des désertifications massives, des assèchements de cours d'eau et des perturbations pouvant se traduire par la mutiplication d'accidents météorologiques tels que ouragons et typhons ou encore canicules et pluies torrentielles. La calotte glacière de l'Arctique pourrait disparaître en été dans la dernière partie du siècle, d'après certains modèles.

L'estimation attendue devrait être plus fine que la précédente fourchette avancée en 2001, comprise entre 9 et 88 cm pour l'évolution du niveau des mers. Des îles comme les Maldives sont directement menacées par l'élevation des océans.

Créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE), le rapport du Giec contribue par ses évaluations à la définition des politiques relatives au changement climatique.Le sujet est plus que jamais d'actualité. Il a été au centre des discussions au Forum économique mondial de Davos qui vient de s'achever (voir notre Blog sur le sujet). Et les Etats-Unis, montrés du doigt depuis que George W. a refusé de signer le protocole de Kyoto, commencent à dire qu'ils vont faire quelque chose.

Quant aux Indiens et aux Chinois dont la croissance élevée est en partie synonyme de pollution accrue, ils se disent prêts à prendre en compte la défense de l'environnement mais demandent aux Occidentaux qui ont pollué la planète depuis deux cent ans de prendre en charge une partie des dépenses (notamment dans la recherche - développement) liées à ces efforts écologiques.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.