François Fillon fixe un objectif de croissance de 3% pour la France

Le Premier ministre souhaite que la croissance française s'aligne sur celle des grands pays développés. Par ailleurs, conformément aux propos de Nicolas Sarkozy lors de sa campagne, le ministre du Budget se dit favorable à une pause dans la réduction des déficits.

François Fillon a indiqué ce mercredi qu'il se fixait un objectif de croissance de 3% pour la France, comme les grands pays développés, à une échéance qu'il n'a pas précisée. "Nous sommes dans une prévision entre 2,25% et 2,5%. C'est plutôt bien par rapport à ce que notre pays a connu dans le passé, mais ce n'est pas bien par rapport à la moyenne des grands pays développés", a déclaré le Premier ministre sur Europe 1. En revanche, il a fixé une échéance sur les délais de négociations sur le contrat de travail unique. Le gouvernement "donne aux organisations syndicales jusqu'à la fin de l'année pour travailler sur la question du contrat de travail unique", a-t-il déclaré.

Il donne par ailleurs aux syndicats jusqu'à "la fin de l'été" pour faire des propositions sur le service minimum dans les services publics, faute de quoi le gouvernement proposera un projet de loi "début septembre". Le chef du gouvernement a réaffirmé que le gouvernement "ne passerait pas en force pendant la session extraordinaire sur la question du service minimum". Il a fait valoir que le service minimum est "un sujet sur lequel on a réfléchi pendant quinze ans, sur lequel 80% des Français souhaitent une réforme". "On ne va pas encore réfléchir pendant neuf mois", a-t-il lancé.

François Fillon a par ailleurs déclaré que tout ministre battu aux élections législatives serait contraint, y compris lui-même, de quitter le gouvernement. "Franchement, la logique, c'est que quand on est battu, ça veut dire qu'on n'a pas le soutien du peuple et qu'on ne peut pas rester au gouvernement", a estimé le Premier ministre. "D'ailleurs, c'est une règle que je m'appliquerai à moi-même puisque j'ai décidé d'être candidat aux législatives" dans la quatrième circonscription de la Sarthe, a-t-il ajouté.

Sur l'épineux terrain de la fusion GDF et Suez, François Fillon, a jugé "valable" ce projet, tout en estimant qu'il y avait "d'autres options" et qu'il n'y avait "pas urgence à décider". "La France a des grands champions en matière d'énergie", a-t-il dit, citant EDF, Areva et Total, mais jugeant que "Gaz de France n'a pas cette dimension-là". "Une chose est certaine: nous ne laisserons pas GDF dans la situation d'aujourd'hui" car "ce serait la fragiliser", a-t-il dit, n'écartant pas non plus la solution d'un rapprochement avec l'algérien Sonatrach.

Les dépenses de santé doivent "être contenues et rationalisées mais elles vont augmenter (...) parce que la population vieillit et parce que l'objectif de notre société c'est d'apporter un meilleur confort et les meilleurs soins à la population", a estimé François Fillon.

De fait, conformément aux propos de Nicolas Sarkozy lors de sa campagne, le ministre du Budget et des Comptes publics, Eric Woerth, s'est dit ce mercredi favorable à une "pause" dans la réduction des déficits, tout en estimant que les objectifs de déficit et de dette seront tenus en 2007. "Oui à la pause, si cette pause est utile et si cette pause est efficace", a-t-il affirmé sur la radio BFM. "Accepter les déficits pour financer l'investissement, on est totalement dans cet état d'esprit là", a-t-il expliqué.

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