Vif débat au sein de l'UMP sur une dose de proportionnelle

Ce vendredi, le Premier ministre François Fillon, tout en affichant son attachement en faveur du scrutin majoritaire, et le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, ont évoqué l'éventualité d'une extension de la proportionnelle au Sénat. Mais le groupe des sénateurs UMP n'est pas d'accord.

Faut-il ou non instiller un peu de proportionelle dans les traditionnels scrutins majoritaires français ? La question se posait depuis longtemps puisque le Front National, capable de mobiliser environ 15% de l'électorat, ne comptait pas d'élus au parlement. Cette fois, avec la possibilité d'un même cas de figure pour le Mouvement démocrate (Modem) de François Bayrou, parti censé être "de gouvernement" à la différence du FN, la question se pose encore plus crûment.

Ce vendredi, le Premier ministre François Fillon, tout en affichant son attachement en faveur du scrutin majoritaire, et le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, ont évoqué l'éventualité d'une extension de la proportionnelle au Sénat (qui fonctionne déjà en partie avec un scrutin à la proportionelle), afin que "l'ensemble des courants politiques" puissent être représentés au parlement.

Cette idée est pourtant loin de faire l'unanimité au sein de même de l'UMP. Le chef de file des sénateurs de ce parti, Josselin de Rohan, a souligné ce vendredi l'"hostilité" de son groupe parlementaire "à l'extension de la proportionnelle au Sénat".

Il évoque le risque qu'il n'y ait "plus aucun sénateur élu au scrutin majoritaire, ce qui risquerait de couper le lien qui existe entre les sénateurs et les territoires, alors qu'aux termes de l'article 24 de la Constitution, le Sénat est le représentant des collectivités territoriales".

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