Après avoir perdu 1,61% au cours de la séance de mercredi à la Bourse de Paris sur des prises de bénéfices face à des prévisions sans surprise, le titre France Télécom a davantage reculé ce jeudi. Il a perdu 3,85% sur l'ensemble de la séance passant sous les 25 euros, dans un marché en hausse de près de 0,26% pour l'indice CAC 40.

Mercredi, le groupe France Télécom présentait donc ses prévisions aux investisseurs. A cette occasion, le groupe a confirmé l'ensemble de ses objectifs de rentabilité pour 2007 et annoncé en particulier une hausse du dividende en 2008 (sur l'exercice 2007) compris entre 1,20 et 1,30 euro par action, au lieu d'un maintien prévu à 1,20 euro lors de ses précédentes prévisions.

France Télécom vise aussi la génération d'un cash-flow organique (liquidités) de 7,5 milliards d'euros en 2007, ainsi que la stabilisation de son taux de marge brute opérationnelle (MBO) et le maintien de son taux d'investissement à environ 13% du chiffre d'affaires.

Pour 2008, les objectifs, qualifiés d'"ambitieux" par Didier Lombard, reposent sur un cash-flow organique "supérieur ou égal à 7,5 milliards d'euros" et une stabilisation du taux de marge brute opérationnelle.

Or, ces prévisions ne soulèvent pas l'enthousiasme des analystes. Ainsi, pour la banque JP Morgan, la présentation, très optimiste à propos du potentiel de croissance, a échoué à rassurer sur un projet potentiellement coûteux concernant le déploiement de la fibre optique. Toujours selon cette banque, le groupe n'est pas parvenu à expliquer pourquoi Orange France (filiale mobile) ne serait pas affecté par l'arrivée d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile.

Pas convaincu non plus, Exane BNP Paribas qui a abaissé sa recommandation sur le titre à "sous-performance" contre "neutre" auparavant. La banque souligne l'impossibilité de donner une bonne nouvelle sur le dividende dans l'immédiat, en raison de l'éventualité d'un placement d'actions de l'Etat, ainsi que la menace potentielle d'un nouvel entrant sur le marché de la téléphonie mobile en France. Cet abaissement sanctionne aussi le décalage entre les chiffres annoncés par la direction et le consensus qui s'était formé après le relèvement des objectifs en septembre.

Depuis le début de l'année, le titre affiche un gain de 20%.