Ford passe le volant d'Aston Martin au britannique Prodrive

Le constructeur américain en proie à des difficultés lache du lest et cède à un consortium d'investisseurs conduit par Prodrive, spécialiste britannique du sport automobile, la marque de voitures popularisée au cinéma dans les aventures de James Bond. Le montant de la transaction s'élève à 479 millions de livres sterling, soit environ 703 millions d'euros.

Aston Martin retrouve le giron britannique, berceau de la marque chère au coeur du plus célèbre des agents secrets, James Bond 007. Le groupe américain Ford a annoncé ce lundi la vente de sa filiale, dont il était propriétaire depuis 20 ans, à un consortium d'investisseurs emmené par Prodrive, spécialiste anglais du sport automobile, pour 479 millions de livres sterling, soit l'équivalent de 703 millions d'euros.

Les modèles de la marque Aston Martin, dont la création remonte au début du siècle dernier, font partie de la fine fleur des coupés sports de luxe. Le destin de ces bolides, dont 7.000 exemplaires se sont écoulés l'an dernier dans le monde, tiendra désormais entre les mains de Dave Richards, le patron de la société Prodrive. Pour l'occasion, cet ancien pilote de rallye s'est associé à deux fonds d'investissement koweïtiens, Investment Dar et Adeem Investment.

Fondée en 1984, Prodrive conçoit des pièces détachées pour les voitures de course et dirige aussi plusieurs écuries sur les circuits de compétition. Cette société, elle-même détenue à 49% par le fonds Apax Partners, emploie 1.000 personnes au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Thaïlande et en Australie. Elle a remporté six championnats du monde des rallyes avec Subaru et était déjà liée à Aston Martin, dont elle dirige l'équipe de course depuis 2004, notamment lors de l'épreuve des 24 Heures du Mans.

Le retour d'Aston Martin en Grande-Bretagne met fin à une série de déconvenues pour l'industrie automobile britannique, après la fermeture de l'usine historique de Jaguar à Coventry en 2004 suivi du retrait de son écurie de Formule 1, la faillite de Rover en 2005 et le retrait de Peugeot programmé pour cette année.

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