L'Allemagne confirme son rôle de locomotive de la croissance européenne. Les grands instituts économiques allemands, qui évaluent deux fois par an la conjoncture du pays, ont annoncé ce matin qu'ils misaient sur une croissance de 2,4% en 2007 et 2008.

Dans leur dernière estimation à l'automne 2006, les principaux instituts de conjoncture misaient sur une progression du PIB de 1,4% cette année. "La reprise conjoncturelle s'est poursuivie depuis la fin 2006. Mais le rythme a un peu baissé" après une croissance de 2,7% l'an dernier, estiment les cinq grands instituts dans leur rapport de printemps.

La reprise reste toutefois suffisamment robuste selon eux pour encaisser les effets négatifs de la hausse de la TVA, passée de 16% à 19% en janvier en Allemagne. Le nombre de sans emploi devrait "baisser nettement" dans les deux ans à venir, selon les grands instituts. Le taux de chômage devrait ainsi reculer à 8,7% à la fin de l'année puis à 8% en 2008.

Les économistes attendent également une inflation de 1,8% cette année et l'an prochain, conforme à l'objectif de la Banque centrale européenne d'une hausse des prix proche mais inférieure à 2%. Autre bonne nouvelle, le déficit public de l'Allemagne devrait être éradiqué à l'horizon 2008. Il est attendu à 0,6% seulement à la fin de l'année et de zéro en 2008.

Les grands instituts de conjoncture allemands sont donc plus optimistes que le gouvernement. Le ministre de l'Economie Michael Glos a ainsi récemment annoncé que la prévision du gouvernement de la croissance pour 2007, de 1,7%, serait relevée à au moins 2%.