A quatre jours du premier tour de l'élection présidentielle, Dominique Strauss-Kahn a déclaré mercredi qu'il ne pourrait être premier ministre de François Bayrou qu'à condition que le parti socialiste dispose de la majorité à l'Assemblée nationale. "Un Premier ministre, sous la Vème République, c'est quelqu'un qui a une majorité. Donc, s'il n'y a pas de majorité socialiste, il n'y a pas de Premier ministre socialiste", a-t-il déclaré lors du point presse quotidien du PS.

Dominique Strauss-Kahn a cependant tenu à préciser qu'il n'avait "aucun contact avec François Bayrou et qu'il ne souhaitait pas en avoir. Mardi à Lille, le candidat UDF a laissé entendre qu'il pourrait travailler avec l'ancien ministre de l'économie et des finances s'il était élu à l'Elysée. "C'est flatteur et gentil de sa part, une fois, qu'il me trouve quelques qualités, ça devient un peu ridicule lorsqu'à répétition sa campagne consiste à s'approprier des hommes dont la ligne politique n'a jamais été la même que la sienne", a estimé Dominique Strauss-Khan.

Une prise de distance qui intervient après les appels de Michel Rocard et de Bernard Kouchner pour sceller une alliance entre le PS et l'UDF avant même le premier tour de l'élection présidentielle. "Au deuxième tour, tous les Français qui considèrent qu'il est dangereux pour le pays que Nicolas Sarkozy puisse être élu président de la République auront légitimement leur place dans le pacte présidentiel de Ségolène Royal. Et c'est à ce moment là que se constituera la majorité présidentielle", a-t-il estimé sans toutefois fermer la porte.