Pour Bruxelles, la Pologne doit faire des efforts pour réduire son déficit au plus tôt

Ce n'est pas la première fois que Varsovie est mise à l'index. Pour espérer un jour se joindre à l'euro, la Pologne devra faire des progrès en matière de discipline budgétaire. Pas facile quand le pays est encore en plein rattrapage.

Les ministres européens des Finances viennent de redemander, ce mardi, à la Pologne de corriger son déficit public - excessif - d'ici fin 2007, en adoptant une résolution allant dans ce sens lors de leur conseil à Bruxelles. Le pays étant sous le coup d'une procédure en déficit excessif depuis 2004, il doit impérativement réduire son déficit, pour rentrer de nouveau dans les critères édictés par l'Union.

Car si la Pologne a bien pris des mesures ces derniers mois, elles ne se sont pas révélées efficaces. De fait, alors que le fameux pacte européen de stabilité et de croissance limite à 3% du PIB le déficit public maximum pour chacun des pays membres, celui de la Pologne devrait encore se situer au dessus cette année. La Commission européenne table ainsi sur un déficit de 4% du PIB, si aucune mesure supplémentaire est prise.

L'affaire est donc sérieuse. Si les Polonais n'ont pas l'intention de rejoindre la monnaie unique à marche forcée, il n'empêche, ils doivent se soumettre aux contraintes du pacte, qu'ils ont accepté de fait en entrant dans l'Union, en mai 2004.

Mais comment faire alors que le pays est encore en plein rattrapage économique, ce qui implique de nombreuses dépenses, ne serait-ce que pour réaliser certaines transitions? En effet, selon les dernières études réalisées par Eurostat, la Pologne (de même que la Roumanie et la Bulgarie, ces deux derniers pays venant d'entrer, au 1er janvier dernier, dans l'Union) fait partie des pays les plus pauvres de l'Europe.

C'est en Pologne en effet que pas moins de quinze régions affichent un niveau de richesse par habitant inférieur à 75% de la moyenne européenne. Les dépenses seront donc encore et toujours nécessaires pour remonter à terme le niveau de vie des habitants.

La vie est donc mal faite. Comme l'admettent de plus en plus d'économistes, les critères du pacte de stabilité - décidés par des pays riches, pour des pays riches - ne sont pas forcément adaptés à la situation des nouveaux membres.

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