Pas de hausse de la facture de gaz dans les prochains mois

Le gouvernement vient d'annoncer que le prix du gaz "n'augmentera pas dans les prochains mois", a priori jusqu'à la fin de l'année. La décision, prise par le ministre de l'Economie, va à l'encontre de ce qu'avait prévu Gaz de France, qui souhaitait baisser les tarifs en juilllet pour les augmenter en octobre.

La nouvelle, qui vient d'être officialisée ce vendredi par le ministre de l'Economie Jean-Louis Borloo, va réjouir les 11 millions de foyers abonnés au gaz: le prix de cette source d'énergie "n'augmentera pas dans les prochains mois", vraisemblablement jusqu'à fin 2007. Comme le révélait Le Parisien, la décision de Bercy ne porte que sur les tarifs réglementés du gaz, non sur ceux ouverts à la concurrence (pour les entreprises) proposés par GDF et par les rivaux de l'opérateur historique, vers lesquels les particuliers vont aussi pouvoir se tourner à partir du 1er juillet.

L'arbitrage de Jean-Louis Borloo en faveur de la stabilité du prix du gaz en 2007 va en tout cas à l'encontre des plans de Jean-François Cirelli, le PDG de Gaz de France. Même si le communiqué de Bercy précise que la décision de geler pour l'heure les prix du gaz a été prise "en accord avec le président de Gaz de France". Alors que celui-ci doit aligner ses tarifs sur les évolutions du prix du pétrole, il souhaitait procéder à une baisse des tarifs en juillet, de l'ordre de 4%, avant de les augmenter en octobre, de l'odre de 4% également. Ce qui, soit dit en passant, aurait eu un effet nul pour les abonnés dans la durée.

Mais le ministre de l'Economie craint que cette prévision de hausse attendue pour octobre ait été sous-évaluée par GDF. C'est pourquoi il a préféré rester flou sur la durée de ce gel des prix, une flambée du cours du brut dans les prochains mois ne pouvant être exclue.

Jean-Louis Borloo, à qui le Premier ministre a confié une mission d'étude sur le projet de TVA sociale, est particulièrement attentif à la question du pouvoir d'achat. "Nous ne nous mettrons pas dans un système qui augmente les prix, c'est clair. Nous voulons l'augmentation des revenus et du pouvoir d'achat de tous les acteurs français", a expliqué jeudi le ministre de l'Economie lors d'un déplacement en Haute-Vienne à propos de ce projet fustigé par le PS.

Cette décision gouvernementale, prise deux jours avant le second tour des élections législatives, ne devrait guère grever les finances de Gaz de France. Son bénéfice a été de 2,3 milliards d'euros en 2006, en augmentation de 35% en un an. La dernière hausse des prix du gaz remonte à mai 2006. Le gouvernement avait alors décidé d'augmenter les prix pour les particuliers de 5,8%, alors que GDF réclamait une hausse de 8,1%, pour tenir compte de la hausse des prix du pétrole.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.