Novelli lance le Plan Force 5 pour améliorer les exportations

Simplifier les procédures, développer la R&D et les PME, alléger la fiscalité, orienter les entreprises vers l'exportation. Hervé Novelli s'attaque en cinq points aux maux du commerce extérieur Français, prenant exemple sur l'Allemagne, numéro un mondial des exportations.

Un plan qui va dans la continuité des actions de Christine Lagarde, ex-ministre du Commerce extérieur. Face au déficit sans cesse creusé du commerce extérieur français (lire ci-contre), Hervé Novelli, secrétaire d'état en charge du commerce extérieur, souhaite prendre exemple sur nos voisins allemands. Il faut dire que l'excédent allemand d'un seul mois équivaut au déficit français des six premiers mois de l'année (lire ci-contre). L'Allemagne souffrant comme la France d'un euro fort et de la montée du pétrole, se calquer sur son modèle de réussite prend tout son sens.

Dans ce cadre, Hervé Novelli propose le Pacte "Force 5", pour les cinq priorités qui permettront un épanouissement des exportations. Primo, il convient de simplifier les procédures administratives à l'exportation: tout faire sur Internet sera possible prochainement. Secundo, soutenir l'innovation, car les PME innovantes sont celles qui exportent le plus. "Produire plus de biens innovants ou plus de produits à fort contenu technologique renforcera nos entreprises à l'international (...) " a déclaré Henri Novelli.

De fait, les dépenses en recherche et développement (R&D), en 2004 à 2,16% du PIB, restent bien inférieures aux objectifs fixé par l'Union européenne dans le cadre de l'agenda de Lisbonne, de 3%. De plus, "les efforts de R&D en France sont très concentrées et concernent une faible part des PME", a déclaré le secrétaire d'Etat. La moitié de l'effort de R&D est en effet réalisé par 13 entreprises françaises (Thales, Renault, PSA, EADS, Sanofi, France Telecom, Michelin...).

C'est pour cette raison qu'il faut également "favoriser le financement des entreprises de taille moyenne et faire grossir les PME". Car les entreprises françaises ont du mal à dépasser le stade des 10 salariés pour atteindre une taille plus conséquente. Ainsi les entreprises de plus de 50 salariés représentent seulement 4,3% des entreprises industrielles contre 6,7% en Allemagne.

Autre cheval de bataille, la baisse de la fiscalité, comme l'a promis Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat avait déclaré lors de sa campagne électorale qu'il souhaitait abaisser de 5 points l'impôt sur les sociétés, aujourd'hui de 33,3%, afin de l'aligner aux autres pays de la zone euro. Mais aucun calendrier n'a encore été fixé pour l'application de cette mesure.

Enfin, il faut aider les entreprises à exporter de façon durable. En se tournant par exemple vers des marchés plus porteurs ou en multipliant par deux en deux ans le nombre de Volontaires Internationaux en Entreprise, cette année au nombre de 5.000.

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