Le moral des ménages français au plus haut depuis 2002

Le moral des ménages s'est encore amélioré en juin. L'Insee confirme ses prévisions indiquant que le PIB a progressé de 0,5% au premier trimestre 2007. La consommation reste le principal moteur de la croissance.

Le moral des ménages français ? Ca va ! Ce dernier a continué de s'améliorer en juin, s'établissant à - 12, son plus haut niveau depuis 2002. En mai, l'indice était à -14. Il atteignait -20 en avril, indique ce vendredi l'Insee. Cette embellie n'est toutefois pas généralisée. Ainsi l'opinion des ménages sur les perspectives d'évolution du niveau de vie en France, qui s'était fortement améliorée en mai, recule cette fois de deux points en juin à -4.

Les ménages sont également moins optimistes sur l'évolution de leur situation financière personnelle, avec un solde d'opinion qui descend à 4 contre 6 le mois précédent. Peut-être une conséquence du débat sur la TVA sociale et ses éventuelles conséquences sur le pouvoir d'achat ? D'ailleurs, il est à noter que leur sentiment concernant l'inflation à venir se détériore.

En revanche, et bien que ce soit quelque peu paradoxal au regard des inquiétudes exprimées précédemment, les Français sont plus nombreux à penser que le niveau de vie s'est amélioré au cours des mois précédents et ils jugent de manière plus favorable l'évolution passée de leur situation financière personnelle. Les Français sont également plus nombreux à juger opportun d'effectuer des achats importants. Ce qui, pour le coup, est un signe assez positif pour la consommation future.

Leur opinion sur l'évolution du chômage dans les douze prochains mois n'évolue pas en juin. Alors qu'un très fort regain d'optimisme avait eu lieu en mai. Ces évolutions erratiques traduisent sans doute persistance d'un grand scepticisme des ménages sur l'avenir du marché de l'emploi. En hausse depuis le début de l'année, le solde sur la situation financière actuelle des ménages se détériore en juin, passant de 17 à 13. Enfin, les ménages sont plus nombreux que le mois dernier à penser qu'il est opportun d'épargner, mais moins optimistes en revanche sur leur capacité future à le faire.

Dans la foulée de la publication du moral des ménages, l'Insee confirme également ce vendredi ses prévisions de croissance indiquant que le PIB a progressé de 0,5% au premier trimestre 2007. Cette progression montre, selon les experts de l'Institut national, que la consommation reste le principal moteur de la croissance hexagonale. Au vu de ce résultat trimestriel, l'acquis de croissance pour 2007, c'est-à-dire le niveau de progression du PIB que la France est assurée d'atteindre si rien ne change dans les prochains trimestres, est de 1,1%. Par ailleurs, l'Insee a révisé à la baisse ses précédentes estimations publiée mi-mai. La croissance du troisième trimestre 2006 a été nulle (au lieu de +0,1%) et celle du quatrième trimestre 2006 n'a été que de 0,4% contre 0,5% estimé initialement.

Les résultats rendus publics aujourd'hui laissent espérer que la croissance accélèrera d'ici la fin de l'année pour permettre à la France d'atteindre une croissance annuelle de 2,25 à 2,5%, chiffre correspondant à l'objectif du gouvernement. "Il est indispensable que grâce à la concurrence, grâce à la souplesse, dans le cadre d'une sécurité renforcée néanmoins, nous puissions accélérer le rythme de la croissance française", a déclaré ce matin la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, interrogée sur RTL. "On veut aller chercher un point de croissance supplémentaire", a-t-elle ajouté, soulignant "qu'aujourd'hui nous sommes à peu près un point en-dessous de la plupart des pays équivalents européens" et que "pour ce faire, tous les moyens sont bons".

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