La décision sur un éventuel partenariat industriel avec Airbus pour participer à la production des tronçons en matériaux composites des nouveaux avions du constructeur européen sera prise "en milieu d'année", a déclaré ce jeudi François Bertrand, président du directoire de l'équipementier aéronautique Latécoère. "Nous sommes ouverts à toutes les opportunités. La balle est dans le camp d'Airbus. Un partenariat éventuel dans le cadre de la restructuration de Power8 sera lié au choix qu'Airbus fera pour son programme A350 XWB", a-t-il affirmé.

Ces décisions sur l'attribution des tâches sur l'A350 et sur les partenariats industriels dans des usines "seront concomitantes en milieu d'année", a précisé François Bertrand. Latécoère est pressenti pour devenir partenaire d'Airbus dans plusieurs de ces usines en France, comme celles de Nantes ou de Méaulte.

Latécoère a parallèlement annoncé avoir dégagé en 2006 un bénéfice net de 19,2 millions d'euros, en baisse de 6,3% par rapport à 2005, notamment en raison des charges liées au report des programmes Airbus A380 et Falcon 7X, le nouvel avion d'affaires de Dassault. Le chiffre d'affaires, déja annoncé fin janvier, s'est établi à 432,7 millions d'euros, en hausse de 22%, et marque la "poursuite d'une croissance soutenue malgré les turbulences du secteur", a commenté l'équipementier.

Le groupe, dont le carnet de commandes atteint 1,5 milliard d'euros à fin 2006 (+13%), prévoit une croissance de l'ordre de 10% du chiffre d'affaires en 2007. Le résultat opérationnel a atteint, en 2006, 34,7 millions d'euros, niveau comparable à celui de 2005 qui affichait 37,7 millions en incluant un élément exceptionnel de 3,5 millions.

Le groupe a légèrement dépassé sa dernière prévision de taux de marge nette avec 4,5% du chiffre d'affaires (contre 4,4% prévu en janvier), mais celle-ci est en baisse par rapport à 2005 (5,8%). Il a vu sa dette nette progresser à 322 millions d'euros au 31 décembre 2006, contre 249,5 M EUR un an plus tôt, en liaison avec ses investissements et les reports de programmes des clients. Son ratio d'endettement sur fonds propres est passé de 0,97 à 1,22. L'entreprise va proposer un dividende de 0,75 euro par action au titre de 2006, contre 0,95 euro en 2005.