Fusions-acquisitions : volume record battu en 2007 avec 4.380 milliards de dollars

Malgré la crise du subprime, le volume de fusions-acquisitions a atteint un niveau record dans le monde de 4.380 milliards de dollars, en hausse de 21% par rapport à 2006, selon des chiffres préliminaires du fournisseur de données Thomson Financial. Pour la première fois depuis 2002, l'Europe (1.781 milliards de dollars) a été plus active que les Etats-Unis (1.569,7 milliards).

La crise du subprime qui a secoué la planète financière cet été et dont les répercussions sont loin d'être terminées n'a semble -t-il pas encore trop fait de dégâts du côté des fusions-acquisitions. Selon des chiffres préliminaires du fournisseur de données Thomson Financial, les rapprochements ont atteint un volume record dans le monde de 4.380 milliards de dollars, en hausse de 21% par rapport en 2006. L'année 2007 aura pu être encore meilleure puisqu'il est noté un fléchissement au deuxième semestre. L'année 2006 avait déjà affiché un montant record de 3.607 milliards de dollars. Le classement définitif de Thomson Financial sera publié le 2 janvier.

L'activité de fusions-acquisitions a été plus importante en Europe (1.781 milliards de dollars) qu'aux Etats-Unis (1.569,7 milliards, +5,5% sur un an) pour la première fois depuis 2002. Mais, des deux côtés de l'Atlantique, l'activité est en baisse au deuxième semestre 2007, de 16,9% en Europe et de 46% aux Etats-Unis, alors que la crise financière liée au "subprime", les crédits immobiliers à risque, a éclaté pendant l'été. Au niveau mondial, l'activité est en baisse de 27%.

Le trio de tête des banques conseils en fusions-acquisitions est resté inchangé par rapport à 2006. Goldman Sachs est toujours numéro un au niveau mondial, avec 483 opérations d'une valeur de 1.419 milliards de dollars, suivi de Morgan Stanley (423 opérations, 1.327 milliards) et de Citi (527 opérations, 1.148 milliards).En Europe, cinq pays (Royaume-Uni, Pays-Bas, Espagne, France et Allemagne) représentent 70% de l'activité de fusions-acquisitions, un tiers pour la Grande-Bretagne à elle seule. La France est le seul des cinq pays a avoir vu cette activité baisser en 2007 (-22% par rapport en 2006, marqué par le projet de rapprochement entre Gaz de France et Suez).

BNP Paribas a gardé la tête des banques conseils en fusions-acquisitions en France, avec 92 opérations d'un montant de 112 milliards de dollars, devant Citi, passé de la quinzième à la deuxième place (28 opérations, 102,6 milliards) et Calyon (Crédit Agricole, 53 opérations, 95,6 milliards), remonté de la dixième place. La Société Générale a reculé de la 9e à la 11e place, tandis que Natixis s'est hissé de la 119e à la 13e place.

La plus grosse opération impliquant une société française réalisée en 2007 est le rachat du néerlandais Rodamco par Unibail pour 18,5 milliards de dollars, selon les chiffres de Thomson Financial.

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