Peu de quotidiens en kiosque ce mardi 20 novembre

Un appel à la grève lancé lundi par le syndicat du Livre SGLCE-CGT des messageries (NMPP) empêche la sortie de nombreux quotidiens nationaux.

Alors que la grève dans les transports se poursuit et que les fonctionnaires sont appelés à cesser le travail le 20 novembre, peu de quotidiens seront en kiosque ce mardi matin (idem pour Le Monde cet après-midi). C'est une grève décidée lundi aux Nouvelles messageries de la presse parisiennes (NMPP), la société qui assure la distribution des journaux et magazines sur le territoire, qui empêcher la distribution des journaux. Les éditeurs de presse ont donc décidé de ne pas imprimer des quotidiens qui n'auraient pas pu être distribués.

Le quotidien "Le Parisien-Aujourd'hui en France" est cependant distribué, comme les quotidiens étrangers.

La grève décidée par le Syndicat général du Livre et de la Communication écrite (SGLCE-CGT) intervient une semaine après l'annonce du plan de modernisation des NMPP. Alors que des divergences se font jour entre les deux branches de la CGT (le SGLCE et la Filpac), le communiqué annonçant la grève ne fait pas mention du plan de suppression de 30% des effectifs des NMMP annoncé la semaine dernière. Les messageries ont en effet annoncé vouloir supprimer 350 emploi d'ici 2010 (plan "Défi 2010), pour pouvoir notamment rebâtir une stratégie de croissance.

Pour justifier cet appel à la grève, suivi par les photograveurs dans la partie pré-presse, le syndicat du Livre invoque trois raisons: le plan NMPP, les négociations salariales avec le syndicat des éditeurs de presse quotidienne nationale (SPQN), et la politique sociale du gouvernement. Sur le premier point, la principale revendication concerne en fait les conséquence d'une réorganisation interne des NMPP: le statut des salariés situés dans les cinq Agences régionales de messageries qui vont devoir fusionner avec les dépôts des NMPP (situés à proximité) est visiblement meilleur que le statut des salariés des dépôts. Ils réclament donc le maintien de leur statut.

Pour l'heure, aucune négociation n'est ouverte aux NMPP sur le plan "Défi 2010". "Un accord de méthode doit auparavant être négocié avec les organisations syndicales", fait-on remarquer au siège des NMPP. Mais, cette grève de 24 heures ne semble pas inquiéter outre mesure la direction des Messageries sur les négociations qui vont s'ouvrir sur "le plan de la dernière chance" des NMPP, comme l'a baptisé un expert des médias.

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