Le parquet de Paris ouvre une enquête sur des retraits de fonds suspects de Denis Gautier-Sauvagnac

Le Parquet de Paris à ouvert une enquête sur les retraits de fonds suspects de 5,6 millions d'euros qu'aurait effectués Denis Gautier-Sauvagnac, président de l'Union patronale de la métallurgie. L'organisation, comme Denis Gautier-Sauvagnac, affirme n'avoir rien à voir avec de quelconques malversations.

Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête préliminaire sur des retraits de fonds suspects qu'aurait opérés Denis Gautier-Sauvagnac, président de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) dans une caisse de cette organisation patronale. Ces retraits s'élèveraient à 5,6 millions d'euros. Le parquet de Paris a été saisi à la suite d'un signalement de Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances.

L'UIMM affirme mercredi que son nom ne pouvait "en aucun cas être mêlé à des malversations". Denis Gautier-Sauvagnac, lui-même, affirme n'avoir "rien à voir de près ni de loin, avec des malversations qui relèvent de Tracfin". Selon lui, "ni l'IUMM, ni mon nom, ne sont liés à des affaires de Tracfin". Il ajoute: "Je ne suis pas allé en personne à la banque, cette information est totalement fausse, et je réserve toute autre information aux autorités compétentes qui me le demanderont". Interrogés sur cette affaire par l'AFP, la chancellerie et le Medef se sont refusés à tout commentaire.

Selon les enquêteurs de Tracfin, Denis Gautier-Sauvagnac, président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), aurait retiré, dans des conditions jugées suspectes, 5,6 millions d'euros en liquide des caisses de cette structure patronale entre 2000 et 2007. L'affaire a été révélée dans Le Figaro de ce matin. Denis Gautier-Sauvagnac joue également un rôle de premier plan dans les négociations entre le Medef et les syndicats.

Tracfin avait été alerté de ces retraits par un cadre de la BNP, intrigué de voir ce responsable du Medef, une assistante ou un de ses collaborateurs, venir retirer d'importantes sommes en liquide, pouvant atteindre 150.000 à 200.000 euros, du compte de l'UIMM.

Interrogé alors par la banque sur ces retraits, M. Gautier-Sauvagnac, qui est également vice-président de l'Unedic, aurait expliqué que ces fonds étaient consacrés aux oeuvres sociales de la métallurgie et plus particulièrement aux retraités ou malades du secteur, selon Le Figaro.

Placé désormais sous la surveillance de Tracfin, le compte de l'UIMM a continué à être ponctionné par des retraits en liquide jusqu'au début 2007. Jugeant que les faits étaient "suffisamment troublants", Tracfin après avoir obtenu le feu vert du cabinet de la ministre de l'Economie et des Finances, Christine Lagarde, a récemment transmis le dossier au parquet de Paris, explique le quotidien.

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