Le mois de janvier le plus doux jamais enregistré

Selon les scientifiques de l'Administration américaine océanique et atmosphérique, les témpératures du mois de janvier sur la terre et à la surface des océans ont battu tous les records. Un nouveau signe du réchauffement climatique.

Le prntemps en hiver, c'est la sensation que peuvent avoir les Français en cette mi-février avec des témpératures exceptionnellement douces et le soleil au rendez-vous. Les Parisiens en ce dimanche avaient ainsi envahi les terrasses des cafés.

Cette situation climatique s'est déjà faite sentir en janvier. Et pas seulement en France. Ainsi, les scientifiques de l'Administration américaine océanique et atmosphérique (NOAA) ont annoncé très officiellement vendredi que selon les relevés de leur Centre de données climatiques, les températures mondiales à la fois terrestres et à la surface des océans enregistrées en janvier ont été les plus élevées jamais constatées à cette période de l'année.

Elles étaient le mois dernier 0,85 degré Celsius au-dessus de la moyenne du 20e siècle, selon des données préliminaires, et ont ainsi dépassé le record établi en 2002 (0,71°C au-dessus de la moyenne). En particulier, les températures terrestres étaient 1,89°C au-dessus de leur moyenne en janvier, un niveau record, tandis que les températures océaniques étaient les quatrièmes plus chaudes jamais enregistrées en 128 ans, soit 0,1°C en dessous du record établi en 1998, au plus fort du phénomène El Nino.

"La présence d'El Nino ainsi que la tendance continue au réchauffement climatique" ont contribué à faire du mois de janvier 2007 le plus chaud jamais connu, explique la NOAA dans son communiqué. Ces températures anormalement élevées ont aussi engendré les chutes de neige les deuxièmes plus faibles sur le continent eurasiatique.

"Durant le siècle passé, les températures mondiales en surface ont progressé à un rythme de 0,06°C tous les dix ans, mais le taux d'augmentation a été trois fois plus élevé depuis 1976, soit 0,18°C tous les dix ans, avec certaines des plus fortes augmentations de températures intervenues dans les latitudes élevées de l'hémisphère nord", soit près du pôle nord, a ajouté la NOAA.

Il s'agit d'une nouvelle alerte alors que fin janvier, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) a prédit une élévation possible de la température moyenne de la planète de 1,8 à 4 degrés à la fin du 21e siècle. Une telle évolution aurait des retombées majeures en matière d'élévation du niveau des mers ou de dérèglements climatiques.

Depuis, les appels à la mobilistaion se multiplient. Fin janvier, au Forum économique mondial de Davos, responsables économiques et politiques afficiaient tous leur volonté de répondre concrètement à ce problème qui pourrait virer à la catastrophe planétaire si rien n'est fait.

Rares sont ceux qui minorent la situation. La France compte un de ces penseurs atypiques en la personne de Claude Allègre, scientifique et ex-ministre de l'éducation nationale du gouvernement Jospin qui répète à longueur d'interviews que le phénomène n'est pas grave et qu'au Moyen Age, le Groënland (littéralement : pays vert en langue scandinave) n'était pas recouvert de glace sans que cela signe une catastrophe planétaire.

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