Accord européen sur un objectif contraignant de 20% d'énergies renouvelables en 2020

Les Vingt-Sept se sont accordés sur un projet de communiqué final qui fixe à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation globale d'énergie d'ici 2020.

Les participants au conseil européen de Bruxelles se sont mis d'accord ce vendredi matin dans leur projet de communiqué final sur un objectif contraignant de 20% d'énergies renouvelables (éolien, hydraulique, solaire, biocarburants,...) dans la consommation globale d'énergie en 2020, tout en prévoyant une certaine souplesse pour ce qui est de la répartition des efforts à fournir par chaque pays.

Dans le même projet de texte, que la présidence allemande a fait circuler avant la réunion finale du sommet dans la matinée et cité par l'agence Reuters, est prévu un objectif contraignant minimum de 10% de biocarburants dans les transports en 2020.

L'UE prendra toutefois en compte les spécificités de chaque pays. Le projet de compromis indique ainsi que des "objectifs globaux nationaux différenciés" pour les énergies renouvelables devront être trouvés "eu égard à une répartition juste et équitable prenant en compte des points de départ nationaux différents".

La France, comme la Pologne ou la Finlande, était réticente mais avait conditionné son accord au fait que la répartition de l'effort demandé à chaque Etat tienne compte de ses spécificités énergétiques. L'un des points délicats à régler concernait le traitement du nucléaire dans le texte européen, en tant qu'énergie faible en carbone, une revendication française.

Jacques Chirac a ainsi estimé que, "à tout le moins, la répartition de l'effort sur les renouvelables doit tenir compte de la place des autres énergies faiblement carbonées - nucléaire et charbon propre - dans nos choix énergétiques nationaux". La France, premier producteur nucléaire européen, et des pays de l'Est qui en sont très dépendants comme les Etats baltes, auraient même voulu que l'UE se fixe un objectif pour ces énergies "faiblement carbonées", qui aurait inclus à la fois les renouvelables et le nucléaire.

Mais cette idée était rejetée par de nombreux Etats membres, notamment les plus anti-nucléaires comme l'Autriche ou l'Irlande. Pour Angela Merkel, "le nucléaire n'est pas une énergie renouvelable", et il ne peut être pris en considération que dans le cadre de l'objectif global de réduction des émission de gaz à effet de serre. Jeudi, les Vingt-Sept ont confirmé leur engagement à "réduire les émissions de gaz à effet de serre de l'UE d'au moins 20% d'ici 2020 par rapport à 1990".

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