Immigration : Fillon reçoit Fadela Amara et calme le jeu

La sortie de Fadela Amara sur le projet de loi sur l'immigration a constitué un test pour la politique d'ouverture du gouvernement voulue par Nicolas Sarkozy.

L'ouverture à gauche et à la société civile proche des milieux défavorisés, voulue par Nicolas Sarkozy, va-t-elle exploser en vol ? C'est ce que souhaitaient à la fois ses adversaires de gauche et certains députés UMP. Ces derniers ont très mal pris les propos de la secrétaire d'Etat à la politique de la ville, ex-présidente de l'association nu pute, ni soumise, qui a estimé "dégueulasse" d'"instrumentaliser l'immigration" avec les tests ADN.

François Fillon a en tout cas reçu ce mercredi la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la Ville, et l'a assurée de sa "confiance", en "souhaitant" qu'elle "engage un dialogue plus direct avec la majorité" choquée par son qualificatif de "dégueulasse" sur les tests ADN, a indiqué l'entourage du Premier ministre.

Le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, avait considéré que cette réaction revenait à "injurier les députés de la majorité". D'autres personnalités de la majorité comme François Goulard ou Patrick Ollier, compagnon de Michèle Alliot-Marie, ont vivement réagi aussi.

Au parti socialiste, on essaie évidémment de tirer partie de la situation en invitant Fadela Amara à démissionner. Le PS fait de même à l'égard de Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, qui a affiché ses réserves à l'égard du volet du texte sur le contrôle de l'immigration visant à interdire aux sans papiers l'accès aux centres d'hébergement.

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