L'action Fortis a connu sa plus forte baisse en quatre ans à la suite de la publication, ce jeudi, de résultats trimestriels en baisse sensible. Le résultat net du groupe bancaire belgo-néerlandais a chuté de 9,8% en un an pour atteindre 798 millions d'euros au troisième trimestre 2007.

Une performance inférieure aux prévisions des analystes, mais qui montre toutefois la forte sensibilité des valeurs bancaires à toute déception. Car le tableau présenté par la banque néerlandaise n'est pas si sombre que celà. Le groupe a en effet réitéré ses prévisions de résultat annuel sous réserve d'un environnement stable, soit un objectif de bénéfice net de 4,2 milliards d'euros, en précisant que "les performances commerciales ont plus que neutralisé l'impact des turbulences observées sur les marchés boursiers internationaux et l'impact des intempéries sur la charges des sinistres".

Le groupe a en effet une forte exposition au marché de l'assurance, qui représentent un tiers de ses bénéfices. La branche assurance a toutefois subi des revers avec plusieurs aléas climatiques, comme la tempête Cyril et les inondations au Royaume-Uni. Le bénéfice de la branche assurance s'élève à 1058 millions d'euros sur le troisième trimestre.

Mais plus que les cyclones, ce sont les orages boursiers que la bourse redoute au sujet de Fortis, alors que Morgan Stanley a annoncé la nuit dernière avoir passé une charge de 3,7 milliards de dollars sur ses comptes trimestriels en raison de la crise du "subprime". Or, le groupe néerlandais avait déjà déclaré au mois de septembre être exposé au marché des "subprime". Fortis précise aujourd'hui qu'il détient un portefeuille de 53 milliards d'euros en financements structurés, dont 97% disposent d'une très bonne notation financière (soit A ou mieux).