Si la région Paca avait envoyé en 2002 une déferlante UMP à l'Assemblée nationale, les représentants régionaux de la droite seront moins nombreux pour cette nouvelle législature. Le mistral politique avait certes laissé un ciel bleu limpide lors du premier tour, avant de retomber dans le courant de la semaine, laissant quelques teintes roses éclore. Un changement que personne n'attendait. Le FN, avec en moyenne 5% des voix la semaine dernière, contre 15 à 20% lors des précédentes législatives, n'a pu se maintenir dans des triangulaires. Forte des électeurs "frontistes" mais débarrassée des élus du FN, l'UMP voyait se dégager une voix royale en Provence Alpes Côte d'Azur avec, par exemple, la perspective d'un grand chelem à Marseille. Les électeurs marseillais en ont décidé autrement.

Le président de la région Paca, Michel Vauzelle, a ainsi retrouvé son siège de Camargue perdu en 2002. Pourtant, le second tour s'annonçait mal, avec 32% des voix contre 40% pour l'UMP, mais il a refait son retard pour terminer finalement avec un confortable 52%, sans doute en raison d'un report favorable du MoDem. Les Bouches-du-Rhône envoient le seul député communiste de Paca, Michel Vaxes, qui réalise une performance inespérée avec 56%.

Dans les Alpes de Hautes Provence, le directeur de campagne de Ségolène Royale, Jean-Louis Bianco, sauve lui aussi son siège avec 52,3% des voix. Il n'avait pourtant obtenu que 36% des votes au premier tour contre 38% pour l'UMP. La droite remporte cependant la seconde circonscription. L'UMP espérait glaner deux sièges sur deux dans les Hautes Alpes, mais une circonscription lui échappe. Carton plein en revanche pour la droite dans le Var, le Vaucluse et les Alpes Maritimes.