Si les investisseurs se sont inquiétés lors de l'annonce du rachat par Nokia de Navteq pour 8,1 milliards de dollars, la direction du premier fabricant mondial de téléphones mobiles se veut extrêmement confiante sur l'intérêt de l'opération. Lors d'une conférence organisée mardi en Finlande, Tero Ojanpera, le directeur technologique de Nokia, a rappelé que Navteq n'a pas été acquis uniquement car il édite des cartes de navigation numériques, utilisées dans les GPS.

L'idée est d'utiliser la compétence de Navteq pour vendre aux utilisateurs, ou aux annonceurs, de nouveaux services. Votre mobile pourrait ainsi vous renseigner sur les restaurants aux alentours, vous mettre en relation avec eux, et même, pourquoi pas, contacter vos amis pour leur donner l'adresse. Attendues depuis longtemps, ce genre de fonctionnalités est aujourd'hui plus réaliste avec les réseaux mobiles à haut débit, les nouveaux appareils et les fonctionnalités avancées des sites Internet. "Il existe des possibilités infinies", se réjouit Tero Ojanpera, "c'est pourquoi nous avons payé 8 milliards de dollars pour Navteq".

Dans sa bataille juridique contre le fabricant de puces pour téléphones mobiles Qualcomm, Nokia a perdu une manche hier. Un tribunal régional allemand a rejeté la plainte de Nokia. Le fabricant estime que Qualcomm fait payer deux fois ses brevets, à la fois auprès des fabricants de modules électroniques et des constructeurs de téléphones. La direction de Nokia pourrait faire appel. Des procédures ont été ouvertes dans plusieurs pays. Dans ce cadre, début octobre, la Commission européenne a ouvert "la procédure formelle en matière d'ententes et de positions dominantes contre Qualcomm". Nokia, Ericsson, Texas Instruments ou encore Matsushita avaient déposé plainte à Bruxelles dès 2005.