Les fonctionnaires oscillent entre inquiétude et optimisme quant à l'avenir

Si 71% des fonctionnaires soutiennent le besoin de changement au sein de leur administration, ils sont moins de la moitié (47%) à se déclarer optimistes quant à l'avenir de la fonction publique, selon un sondage Ipsos Loyalty, réalisé par le ministère du Budget et de la Fonction publique.

La très grande majorité des agents (89%) juge que la qualité du service rendu à l'usager est bonne, révèle la deuxième vague du Baromètre de la Fonction publique, réalisé par Ipsos Loyalty* et rendu public aujourd'hui par le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.

Les agents estiment également travailler dans une bonne ambiance (75%) et ont de bonnes relations avec leur hiérarchie (67%). Ils sont en revanche plus partagés sur le climat social. 55% d'entre eux le jugent en effet bon. Au sein de la fonction publique, c'est l'inquiétude qui domine, un qualificatif désigné par 49% des agents qui ont répondu à l'enquête. Ce sentiment est prédominant dans la fonction publique d'Etat (53%) et la fonction publique hospitalière (60%).

Près d'un agent sur deux (49%) ne perçoit par ailleurs pas de changement significatif au sein de leurs administrations. Ipsos Loyalty souligne que 71% des fonctionnaires soutiennent le besoin de changement au sein de leur administration, un chiffre supérieur à celui obtenu lors de la réalisation de la première vague du baromètre en août dernier.

Ce score atteint 79% dans la fonction publique territoriale (68% en août). Le soutien au changement est plus important parmi les plus jeunes ayant moins de 15 ans d'ancienneté dans la fonction publique que chez les plus âgés, avec un écart d'environ 15 à 20 points.

Les domaines dans lesquels un effort de modernisation de la fonction publique est jugé indispensable sont multiples. Qu'il s'agisse de l'adaptation des compétences (74%), du renouvellement du dialogue social (71%) et de l'amélioration des compétences (70%).

Le baromètre note également un soutien consistant à des mesures qui faciliteraient la mobilité fonctionnelle des agents, favoriseraient l'évolution professionnelle en fonction de leur implication dans le travail et assoupliraient les règles de recrutement. 74% des répondants jugent par ailleurs indispensable de mettre l'accent sur l'adaptation des compétences et la formation des fonctionnaires

Les agents publics, dont une partie d'entre eux fait grève aujourd'hui, souhaitent aussi une amélioration de leur rémunération (30%), plus de moyens humains (20%) et de meilleures conditions de travail (18%).

Au final, note l'enquête, les agents oscillent entre inquiétude et optimisme dans l'avenir de la fonction publique: 47% se déclarent optimistes pour l'avenir de la Fonction publique, un résultat en hausse de 10 points par rapport à août 2007.

*enquête téléphonique réalisée du 13 au 16 novembre 2007 auprès d'un échantillon de 1002 fonctionnaires titulaires de la fonction publique.

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