La Norvège teste la discrimination positive dans ses administrations

A partir de 2008 et pour une durée de deux ans, plusieurs administrations d'Etat donneront la préférence à un candidat d'origine étrangère plutôt qu'à un Norvégien, à qualifications égales. La mesure portera sur les immigrés ayant la nationalité norvégienne comme sur les étrangers.

La Norvège va expérimenter un système de discrimination positive des immigrés pour le recrutement dans ses administrations afin de puiser dans un vivier de main d'oeuvre encore sous-exploité, tout en facilitant l'intégration des étrangers dans le pays. "Quand le chômage est trois fois plus élevé parmi la population immigrée que dans le reste de la population, cela signifie qu'il faut en faire davantage pour mettre plus d'immigrés au travail", a déclaré jeudi Heidi Grande Roeys, ministre de la Modernisation et de l'Administration.

A partir de 2008 et pour une durée de deux ans, jusqu'à douze administrations d'Etat donneront, à titre expérimental, la préférence à un candidat d'origine étrangère plutôt qu'à un Norvégien, à qualifications égales. Cette mesure s'appliquera à la fois aux immigrés ayant obtenu la nationalité norvégienne et aux étrangers, facilitant leur intégration dans une société considérée comme hermétique.

"Nous faisons cela pour doter l'Etat de nouvelles compétences, celles dont disposent les étrangers", a expliqué à l'AFP Finn Melboe, un haut responsable du ministère. "Nous n'avons pas un objectif quantitatif mais qualitatif. Nous voulons que nos administrations soient le reflet de la société dans toutes ses formes, que ce soit pour la proportion d'étrangers mais aussi pour l'équilibre hommes-femmes", a-t-il précisé.

En recul constant depuis quelques années, le taux de chômage des immigrés de première génération était de 5% au deuxième trimestre en Norvège, encore près de trois fois supérieur au chiffre comparable pour l'ensemble de la population (moins de 2%). Or, le pays a un besoin criant de main d'oeuvre dans de nombreux secteurs, tels que le commerce, le transport, les technologies de l'information, la santé ou encore l'éducation.

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