Wendel et Pearson en lice pour racheter les livres scolaires de Wolters Kluwer

Sept prétendants se disputent la cession des livres scolaires du groupe d'édition néerlandais. Le français Wendel et le britannique Pearson seraient bien placés tandis que les grands noms du capital investissement ont abandonné le dossier. Cette activité est valorisée autour de 700 millions d'euros.

Quinze au départ, ils ne seraient plus que sept à être encore véritablement dans la course, parmi lesquels le français Wendel et le britannique Pearson, pour le rachat des activités d'éducation du néerlandais Wolters Kluwer, selon une source proche du dossier citée par l'agence Reuters.

Quelque huit prétendants ont été présélectionnés pour le second tour d'enchères et devraient soumettre d'ici la mi-mars de nouvelles propositions d'un montant attendu autour de 700 millions d'euros. Dans ce groupe figurent, outre Pearson et Wendel, le nouveau géant américain Houghton Mifflin Riverdeep Group, lui-même né d'une fusion récente, et le numéro un finlandais des médias, SanomaWSOY. Mais ce dernier pourrait se voir interdire de reprendre les activités d'édition scolaire de Wolter Kluwer aux Pays-Bas, étant déjà un acteur important de ce marché. Du côté des fonds de capital-investissement figurent Bridgepoint Capital et Vestar Capital.

Interrogé par l'agence, une porte-parole de Wendel a confirmé l'intérêt de son groupe pour le dossier, soulignant la complémentarité de ces activités avec sa filiale Editis (Nathan, Bordas...). A l'inverse, Pearson, Houghton Mifflin Riverdeep, Bridgepoint et Vestar ont refusé de commenter ces informations.

La plupart des grands noms du capital-investissement ont abandonné le dossier, jugeant l'investissement trop modeste par rapport aux capitaux levés depuis un an et en raison du manque de visibilité sur la stratégie de sortie.
"Il y a quelques années, une opération comme celle-là aurait attiré des gens comme KKR et Blackstone mais le marché a vraiment changé d'orientation depuis peu", commente un banquier spécialiste des médias, cité par Reuters.

Wolters Kluwer avait annoncé l'an dernier envisager différentes options pour sa division d'éducation, l'une des moins dynamiques du groupe. La branche est présente aux Pays-Bas, en Suède, au Royaume-Uni, en Autriche, en Belgique, en Allemagne et en Hongrie. Elle a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 309 millions d'euros et devrait avoir enregistré l'an dernier une croissance de 1% ou 2%. Elle représente moins de 10% de l'activité globale de Wolters Kluwer et génère un peu plus de 10% de son bénéfice avant impôt, charges financières et amortissement (Ebita), soit 59 millions d'euros. Au vu des ratios en cours dans l'édition spécialisée, la vente pourrait se conclure entre 600 et 700 millions d'euros.

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