Paris et Berlin préparent des alternatives aux demandes de Bruxelles

La France et l'Allemagne se battent pour riposter à la demande de Bruxelles de renforcer la concurrence dans le secteur de l'énergie notamment en séparant activités de production et de distribution.

La France et l'Allemagne se battent pour riposter à la demande de Bruxelles de renforcer la concurrence dans le secteur de l'énergie - libéralisé totalement pour les entreprises comme pour les particuliers depuis le 1er juillet - notamment en séparant activités de production et de distribution en vertu du principe de l'"unbundling" afin de réduire le poids des géants et souvent ex monopoles nationaux comme EDF sans l'Hexagone ou E.ON et RWE outre-Rhin.

Pour ce faire, Paris et Berlin déposent des propositions alternatives, soumises aux ministres de l'Energie des Vingt-Sept, réunis pour examiner les projets de la Commission qui justifie ses propositions radicales en soulignant que dans les pays qui ont effectué cette séparation patrimoniale comme la Grande-Bretagne ou la Suède, les prix de l'électricité n'ont augmenté que de 6% entre 1998 et 2006 alors qu'ils ont crû de 29% dans les pays où cela n'a pas été fait.

Paris veut ainsi que les producteurs puissent avoir leur mot à dire dans le pilotage des investissements des distributeurs.

Face à la résistance française et allemande notamment, la Commission a toutefois présenté une alternative qui prévoit la création d'un opérateur entièrement indépendant pour gérer les réseaux, ceux-ci restant proprités si c'est le cas actuellement des groupes de production qui toucheraient une compensation pour leur utilisation par des tiers.

Un point fera sans doute consensus : une clause de sauvegarde afin d'empêcher par exemple le géant russe Gazprom de mettre la main sur un réseau européen. Cela ne pourra se faire que si le pays de l'opérateur (par exemple la Russie) accpete à son tour la séparation patrimoniale et conclut avec l'Union européenne un accord de libéralisation énergétique.

Les prochains mois risquent d'être agités sur le dossier car ce "paquet énergétique" doit faire l'objet d'une décision avant la fin de 2008 des ministres européens de l'Energie et du Parlement européen.

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