Prestige à Troyes

C'est une vacation exceptionnelle qui va se dérouler dans l'Aube. Avec 900 oeuvres rares: peintures, dessins, livres, sculptures d'un collectionneur hors norme.

Le fait est suffisamment rare pour être signalé: voici une grande, une très grande vente aux enchères digne des plus grandes salles mondiales qui se déroule, non pas dans un lieu prestigieux comme c'est la coutume à Paris, Londres ou New York, mais dans les salons de l'hôtel de ville de Troyes (Aube). Autre originalité, cette vacation étant une succession judiciaire en raison d'une transaction homologuée, les frais ne sont que de 14,35% des adjudications, et non autour de 21,5% comme cela se pratique habituellement.

Cette vacation propose près de 900 lots, tous d'une qualité exceptionnelle, car Pierre et Denise Lévy, industriels troyens (marques Devanlay, Recoing, Lacoste, Jil,...) étaient des collectionneurs particulièrement avisés. Une grande partie de leurs trésors, deux mille oeuvres (peintures, sculptures, tapisseries, céramiques, art premier) ont déjà fait l'objet d'une dation, permettant la création du musée d'art moderne local.

Il s'agit cette fois "du solde" des oeuvres acquises par le couple Lévy, dans lequel se retrouve un mélange curieux, la plupart des pièces étant tout de même de très bon niveau, alors que les prix semblent - volontairement? - nettement sous-évalués.

La vente, étalée sur trois jours, propose environ 500 toiles et dessins, dont une grande huile "Régates, 1935" de Raoul Dufy estimée 180.000 euros, un petit "Paysage vers 1865" de Paul Cézanne estimé 80.000 euros, deux toiles de Kees Van Dongen, chacune estimée autour de 50.000 euros, mais aussi une centaine de toiles de Maurice Marinot, plus connu pour son travail de verrier, entre 400 et 5.000 euros pièce ou une douzaine de tableaux de Louis Süe, autour de 2.000 euros chaque. On trouve également de nombreux livres illustrés, 220 numéros, dont 20 planches au pochoir d'Henri Matisse (120.000 euros) ou un "Saint Marcel" édition originale de Max Jacob (80.000 euros), une soixantaine de lettres manuscrites, par exemple un pli de Gustave Courbet à sa mère au sujet d'une exposition (6.000 euros), une soixantaine de lots d'art premier, un olifant du Congo (3.500 euros) ou une coupe à huile de Nouvelle Colombie (18.000 euros) et des statues antiques, telle cette Vénus acéphale (20.000 euros) ou une tête d'Aphrodite en marbre (45.000 euros).


Les 2, 3 et 4 février, salons de l'Hôtel de Ville de Troyes (Aube), étude Boisseau-Pomez , tel: 03 25 73 34 07

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.