Capitalia prend les devants. Le quatrième groupe bancaire italien vient de désigner Claudio Costamagna, un ancien responsable européen de l'activité de banque d'affaires de Goldman Sachs, pour le conseiller sur des alliances stratégiques. Il n'en fallait pas plus pour relancer les rumeurs autour d'un rapprochement avec un autre établissement bancaire. Les spéculations se sont renforcées ces dernières semaines. Capitalia et UniCredit ont démenti tout projet de fusion. UniCredit a néanmoins qualifié hier Capitalia de cible potentielle, et même indiqué être en pourparlers avec d'autres groupes bancaires. UniCredit reste par ailleurs en contact avec la Société Générale qu'il estime créatrice de valeur.

"Le président Geronzi, en vertu de ses délégations, a communiqué la nomination de Claudio Castamagna au conseil d'administration. Je n'étais pas au courant mais Castamagna est un ami et je lui souhaite un bon travail", a déclaré l'administrateur délégué Matteo Arpe hier soir à l'issue du conseil d'administration. Matteo Arpe et Cesare Geronzi se sont fermement opposés au cours des derniers mois en matière d'alliance stratégique.

Capitalia, qui avait enregistré un profit record en 2006, a par ailleurs fait état ce matin d'une augmentation de 2% de son bénéfice net au premier trimestre à 277 millions d'euros grâce à une forte croissance des crédits en volume. Ces résultats s'inscrivent néanmoins en deçà des prévisions des analystes interrogés par Thomson Financial qui tablaient sur un bénéfice net de 292 millions d'euros. Le produit net bancaire s'inscrit à 1,4 milliard d'euros, en progression de 4%.