Monologue bête et méchant

"Rapport aux bêtes" une vision caricaturale de la paysannerie d'Anne-Marie Liégeois.

Mieux vaut prévoir une fourrure! Car il fait un froid de canard. Et ce n'est pas le spectacle donné sous ce petit chapiteau qui risque de réchauffer les coeurs. Adapté du roman éponyme de Noëlle Revaz, mis en scène par Anne-Marie Liégeois, ce "Rapport aux bêtes" se révèle très vite odieux, caricatural et gratuit.

Tout commence pourtant sous les meilleurs auspices, au son d'un entraînant bal musette. C'est ensuite que les choses se gâtent. Lorsque l'excellent Sébastien Bravard entre en piste. Il incarne ici un paysan simplet, limite autiste, dont le rapport au monde en général, et à sa femme (nommée "Vulve") en particulier, est bouleversé par l'arrivée d'un ouvrier agricole.

Le texte, écrit dans cette langue brute, basique, sauvage, attribuée aux culs-terreux, est déjà difficile à appréhender. Fallait-il qu'Anne-Marie Liégeois rende cet agriculteur misogyne, raciste et radin plus détestable encore ? Pour dire quoi, d'ailleurs ? A l'issue de cet interminable monologue, la question reste posée.


A l'Espace Chapiteaux du Parc de la Villette

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