Jean-Claude Trichet (BCE) veut rester vigilant face aux risques sur la croissance

Le président de la BCE, qui préside ce lundi le sommet du G10, réaffirme sa vigilance face aux risques sur la croissance, liés à la crise financière et à la recrudescence de l'inflation. Le responsable européen s'inquiète également des déséquilibres sur le marché des changes.

La prudence reste de rigueur. C'est le message qu'a de nouveau fait passer ce lundi le président de la Banque centrale européenne (BCE) et président du G10, Jean-Claude Trichet. Selon lui, les banques centrales doivent rester vigilantes face à la correction en cours des marchés actions et face aux risques baissiers sur la croissance.

Si, d'après Jean-Claude Trichet, la croissance de l'économie mondiale est encourageante, les risques baissiers sur l'activité économique s'intensifient. "Il nous faut être vigilants, ne jamais se montrer satisfaits, d'aucune manière", a-t-il estimé.

Le président de la BCE a également noté l'existence de risques haussiers sur les prix du pétrole, des produits alimentaires et des matières premières. Et ce dans un contexte de poussée inflationniste, notamment dans la zone euro (+2,6% en octobre), aux Etats-Unis (+3,5% en octobre) et en Chine (+6,5% le mois dernier).

A cela s'ajoutent des déséquilibres prononcés sur le marché des changes, avec une faiblesse accrue du dollar. Sur ce point, le discours de Jean-Claude Trichet reste très ferme. Le président de la BCE a dénoncé les excès de volatilité et les mouvements désordonnés, reprenant les grandes lignes du message formulé par les ministres des Finances des pays du G7 lors de leur dernière réunion en octobre.

Déjà dimanche soir, lors d'un entretien accordé à une chaîne de télévision sud-africaine, le président de la BCE affirmait que "des fluctuations fortes et abruptes (sur le marché des changes, ndlr) ne sont pas bienvenues". Jean-Claude Trichet avait en outre salué les déclarations de dirigeants américains quant à l'avantage d'un dollar fort pour l'économie des Etats-Unis.

"Je dirai aussi que j'ai apprécié ce qui a été dit par le ministre des Finances et par mon collègue Ben Bernanke en ce qui concerne leur propre attitude concernant le dollar, sur le fait que le dollar fort est dans l'intérêt des Etats-Unis. Et j'ai noté cela avec une grande appréciation", a-t-il déclaré.

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