Le gouvernement italien cherche toujours une solution pour la compagnie aérienne Alitalia. Après l'échec de la procédure de privatisation, suite au retrait des principaux prétendants (la compagnie aérienne russe Aeroflot, les fonds américain d'investissement MatlinPatterson et TPG et la compagnie aérienne italienne à bas coûts Air One), le nom d'Air France-KLM refait surface.

Selon le quotidien italien Finanza & Mercati, la première compagnie mondiale en termes de chiffre d'affaires étudierait un plan pour prendre entre 29 et 39% du capital d'Alitalia, en partenariat avec un fonds d'investissement qui pourrait être TPG ou Apax. L'Etat italien, qui détient à ce jour 49,9% du capital de la compagnie, réduirait pour sa part sa participation à 10% et n'entrerait pas dans la holding de contrôle d'Air France-KLM.

Par ailleurs, Alitalia présentera le 30 août un nouveau plan industriel pour faire face aux problèmes rencontrés par la compagnie, qui perd plus d'un million d'euros par jour. Ce plan prévoit une réduction des lignes intercontinentales et un recentrage sur les vols de courte et moyenne portée, notamment vers l'Europe centrale. Le rôle de l'aéroport de Malpensa près de Milan serait également réduit. Un changement de stratégie qui, selon le Milano Finanza et La Repubblica, ouvrirait la voie à un rapprochement entre les deux compagnies.

Lors de la présentation de ses résultats du deuxième trimestre, au début du mois, Pierre-Henri Gourgeon, directeur général délégué de la compagnie française, avait annoncé rester "tout à fait attentif" au dossier, rappelant qu'Air France-KLM était un "partenaire historique" d'Alitalia. De leur côté, Air One, le fonds américain TPG et la compagnie russe Aeroflot ont laissé entendre qu'ils pourraient à nouveau être intéressés par Alitalia, si les conditions de vente étaient assouplies.