Les Kronenbourg obtiennent le retour du volontariat pour les "heures sup"

Les salariés de la brasserie d'Obernai (Bas-Rhin) ont voté jeudi soir la fin de la grève qui durait depuis lundi. Ils protestaient contre les cadences de travail et l'obligation d'effectuer des heures supplémentaires depuis le mois de mai.

Les salariés de la brasserie Kronembourg d'Obernai (Bas-Rhin), détenue par l'actionnaire Scottish et Newcastle, ont obtenu satisfaction après quatre jours d'une grève qui a mobilisé 90% du personnel, selon la CGT. Les grévistes protestaient contre l'obligation d'effectuer des heures supplémentaires depuis mai, alors que le volontariat était la règle auparavant, ainsi que contre les cadences de travail qu'ils estiment intenables. Ils ont voté jeudi soir à l'unanimité la reprise du travail.

"Le travail a repris officiellement sur le site d'Obernai depuis 5 heures" a indiqué à l'AFP André Tillard, délégué syndical CGT. Cette décision est intervenue après une réunion de plusieurs heures avec la direction, qui a finalement accepté de satisfaire les révendications des grévistes. Ainsi, le protocole de fin de conflit, qui doit être signé vendredi matin par les syndicats et la direction, prévoit l'arrêt du "non-volontariat" pour les heures supplémentaires et l'embauche d'une trentaine de jeunes afin d'améliorer les conditions de travail. Les salariés recevront également une prime de 1.500 euros sans condition, alors que la direction souhaitait préalablement conditionner le versement de cette prime à la réalisation des objectifs de production.

Pour tenter d'enrayer le malaise des salariés, la direction compte également organiser des "réunions d'expression" dans les différents services. La brasserie d'Obernai, qui emploie environ 750 personnes dont une centaine de précaires, est aujourd'hui le seul site de production de Kronenbourg depuis la fermeture d'une usine en Meurthe-et-Moselle en 2006. "1,2 million d'hectolitres ont été rapatriés ici à la fermeture du site de Champigneulles en décembre 2006 mais on travaille avec des effectifs identiques", constate André Tillard. Ce qui se traduit, pour les salariés, par des semaines de 48 heures, avec les samedis systématiquement travaillés. Cela s'ajoute au fait que depuis plusieurs années, affirment les salariés, la charge et le rythme de travail sont de plus en plus soutenus.

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