L'Etat appelé à investir plus dans les transports collectifs urbains

Des représentants de collectivités organisatrices de réseaux de transport chiffrent à 10 milliards sur dix ans les besoins "pour une politique de déplacement digne de ce nom".

Pourtant plébiscités par les usagers, les transports collectifs urbains pâtissent d'un manque d'engagements financiers de l'Etat. "A l'heure où le développement durable et la lutte contre le changement climatique ont été placés au coeur des priorités du gouvernement, celui-ci ne peut ignorer le rôle majeur des transports collectifs. Aussi, il se doit de rétablir un dispositif de soutien", ont souligné de concert hier, lors d'une présentation, le Gart (groupement des autorités responsables de transport), les communautés urbaines et les maires des grandes villes.

Selon eux, le retrait progressif de l'Etat dans le financement des infrastructures, engagé depuis 2003, a d'une part pénalisé certains projets mais aussi entraîné une révision du plan de financement, en impliquant d'avantage encore les collectivités locales ainsi que les entreprises, via le versement transport - impôt assis sur la masse salariale des entreprises de plus de neuf salariés.

Jusqu'en 2003, l'Etat a apporté un soutien financier aux projets de transports en commun en site propre à hauteur de quelque 20% du montant des projets. Depuis la loi de finances de 2004 qui a mis un terme aux aides d'Etat en faveur de la mise en oeuvre des Plans de Déplacements Urbains et des projets de transports en commun en site propre, sa participation baisse de 7,7% par an, alors que les besoins de financement progressent annuellement de 5% et que les recettes commerciales croissent de 4,5%.

Les besoins dans les dix prochaines années étant chiffrés à quelque 10 milliards d'euros, les élus attendent de l'Etat mais aussi de l'Europe "un engagement fort". Ils demandent également que soient rétablies les subventions aux projets de transport en commun urbains, sur la base de critères explicites, pertinents et objectifs afin que les agglomérations soient toutes équitablement traitées et demandent à être associés aux travaux de définition de ce dispositif.

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