L'investissement a tiré la croissance allemande au premier trimestre

Malgré un recul de 1,4% de la consommation des ménages et une baisse de 1,2% des exportations, l'Allemagne a affiché une croissance de 0,5% au premier trimestre. Les investissements industriels, en hausse de 5,5%, ont en partie compensé l'effet de hausse de TVA sur la consommation. L'indice IFO du climat des affaires est resté stable en mai.

Malgré la hausse du pouvoir d'achat, la consommation des ménages allemands a nettement reculé au premier trimestre en raison de la hausse de la TVA. Mais les efforts du gouvernement pour soutenir la croissance, le dynamisme des investissements et le restockage ont tout de même permis à la première économie européenne d'afficher une croissance de 0,5% au premier trimestre, après un bond de 1% au trimestre précédent.

Comme prévu, la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 19%, contre 16% auparavant, a affecté la consommation privée, par ailleurs traditionnel point faible du pays, qui a accusé un recul de 1,4%. Les exportations ont aussi baissé, de 1,2% comparé au quatrième trimestre 2006. Il s'agit d'un contrecoup après un quatrième trimestre exceptionnellement florissant pour les exportations, qui avaient été gonflées en raison de la notification tardive de contrats signés précédemment, rappelle l'Office fédéral de statistiques Destatis.

L'Allemagne a parallèlement davantage importé, si bien que la contribution du commerce extérieur à la croissance a été négative. Les investissements industriels "sont restés dynamiques", en hausse de 5,5%, et ont porté la croissance, indique Destatis. Le bâtiment, profitant d'un hiver clément, a lui aussi fortement progressé. Sur un an, l'Allemagne a enregistré une croissance de 3,3% au premier trimestre, et de 3,6% en données corrigées des variations calendaires, a aussi confirmé Destastis.

"La robustesse de l'investissement productif et l'amélioration du margé de l'emploi indique que la reprise allemande devrait se transformer en une croissance durable. Le taux de profit a augmenté à un nouveau plus haut au premier trimestre. Le premier accord sur les salaires pour les deux prochaines années ne devrait pas le faire reculer avant 2008", indique Sylvain Broyer, économiste chez Natixis.

Par ailleurs, le climat des affaires est resté stable en mai outre-Rhin, montre l'enquête mensuelle publiée jeudi par l'institut d'études économiques IFO. Son indice de confiance, calculé sur la base d'une enquête auprès de quelque 7.000 entreprises, est demeuré inchangé à 108,6. Les soixante économistes et analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un indice en légère hausse à 108,8. Leurs estimations s'échelonnaient entre 106,9 et 110.

La composante de la perception des conditions actuelles a légèrement reculé à 112,5 contre 113,1 (révisé de 113,2) en avril, mais "elle reste à un niveau exceptionnellement élevé", indique Ken Wattret, chez BNP Paribas. La composante des anticipations affiche une légère hausse à 104,8 contre 104,3. Les entreprises de l'industrie manufacturière se montrent un peu plus optimistes sur leur exportations et elles prévoient d'augmenter leurs effectifs, précise IFO.

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