La grève chez France Télécom contre les suppressions d'emplois bien suivie

Entre 25% et 45% des salariés ont fait grève jeudi. Les syndicats dénoncent les pressions qui pèsent sur les personnels pour les inciter au départ. La direction s'est fixée comme objectif de supprimer 16.000 postes d'ici 2009 et d'obtenir le départ de 22.000 personnes au cours de la même période.

Les salariés de France Télécom ont fortement participé à la grève contre les suppressions de postes et les pressions au départ lancée jeudi par l'ensemble des syndicats. Un quart des salariés de l'opérateur téléphonique, selon la direction, entre 35% et 45% de l'effectif, selon les syndicats, ont cessé le travail jeudi pour dénoncer le plan de 22.000 départs prévu entre 2006 et 2009.

Christian Mathorel, responsable syndical de la CGT, a fait état à l'agence Reuters d'une "forte mobilisation". "Tous les chiffres qui nous remontent sont au-dessus du 14 décembre", a-t-il déclaré, date de la précédente grève qui avait mobilisé entre 17% et 30% des salariés. Le responsable syndical a également fait état de manifestations dans plusieurs grandes villes de France, réunissant notamment 650 personnes à Toulouse et 500 à Strasbourg. A Bordeaux, les manisfestants dénoncent les "dépressions, suicides, stress" liés selon eux aux pressions de la direction.

France Télécom a annoncé en février 2006 une réduction d'effectifs de 22.000 personnes en trois ans, accompagnée de 6.000 embauches d'ici 2008. En 2006, elle a comptabilisé 10.300 départs, dont 5.400 en préretraites et 2.200 en retraites. Les départs se font "naturellement et sans pression", avec "les retraites, les retours vers la fonction publique, l'essaimage (création d'entreprises), ou le plan personnel accompagné (aide au développement de projets professionnels en dehors du groupe)", a assuré un porte-parole de la direction.

Les syndicats dénoncent de leur côté "des pressions énormes sur les personnels" et "des départs naturels qui sont en fait des départs forcés". Ils attendent "de la direction qu'elle ouvre des négociations sur l'emploi et discute de sa stratégie industrielle", a affirmé à Reuters Patrick Ackermann, délégué syndical central adjoint de Sud, mentionnant des suppressions de postes de techniciens au moment où France Télécom met en place un réseau de fibre optique.

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