Crédit Agricole voit son avenir italien en rose

La Banque verte relève ses objectifs de synergies pour son réseau italien. Il devrait lui rapporter 253 millions d'euros au total en 2010 contre 155 prévu précédemment.

A l'occasion d'une conférence de presse organisée aujourd'hui en Italie, le Crédit Agricole a relevé ses objectifs pour son réseau italien, constitué des banques Cariparma, Friuladria et d'agences acquises auprès du groupe Intesa Sanpaolo.

Les synergies dégagées par le rapprochement excèdent les estimations initiales de 60 %. Le total prévu par le groupe d'ici 2010 se monte désormais à 253 millions d'euros, contre 155 millions estimées il y a un an. "Les synergies dégagées par les banques totaliseront 198 millions d'euros en 2010, contre 155 millions d'euros initialement prévus par le Crédit Agricole en novembre 2006 (65 millions résultant de synergies de coûts, 65 millions de synergies de produits et 25 millions du développement du réseau), soit une augmentation de 43 millions d'euros", indique le communiqué. Les autres synergies résultent d'initiatives complémentaires visant le développement de la clientèle corporate par la création d'un canal dédié à une valorisation optimale des relations entre le réseau italien et les sociétés de produits du Crédit Agricole, précise-t-il.

Le nouveau plan de développement de réseau, qui comprend 665 agences, confirme l'objectif d'ouverture de 100 nouveaux points de vente annoncé fin 2006. "Sept mois seulement après l'arrivée du Crédit Agricole et la création du groupe Cariparma Friuladria, nous avons franchi - nettement en avance sur le calendrier initial - les principales étapes du rapprochement des deux banques et des 202 agences acquises à Intesa Sanpaolo", a déclaré Guido Corradi, administrateur délégué de Cariparma.

Ces bonnes nouvelles ont laissé indifférents les investisseurs. En fin de matinée, l'action Crédit Agricole perd 0,77% à 28,23 euros à la Bourse de Paris.

"Pas d'offre à l'heure actuelle" pour Banca delle Marche
Sur l'opportunité d'acquérir de nouvelles agences en Italie, et en particulier la Banca delle Marche (dans le centre du pays), Georges Pauget a souligné que toute acquisition devrait s'intégrer dans le modèle fédéral du Crédit Agricole et être complémentaire avec son réseau en Italie. "Nous sommes attentifs à ce qui se passe sur le marché mais nous n'avons fait aucune offre à l'heure actuelle" pour la Banca delle Marche, a dit de son côté le président de Cariparma, Ariberto Fassati. Interrogé sur l'interêt éventuel du Crédit Agricole pour Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS), la dernière grande banque italienne restée à l'écart de la consolidation, Georges Pauget a rappelé qu'elle était contrôlée par une fondation "qui n'a pas pris la décision d'en céder le contrôle". "Ce n'est donc pas un sujet d'actualité", a-t-il ajouté.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.