Hong Kong veut relancer sa croissance

Le chef de l'exécutif va appliquer un plan de développement économique passant par des exonérations fiscales. Mais il est resté vague sur l'aggravation de la pollution et son effet de plus en plus négatif sur les investisseurs internationaux.

Hong Kong va continuer à favoriser son développement économique, notamment par des mesures de réductions ou d'exonérations de taxes, a annoncé ce mercredi le chef de l'exécutif hongkongais, Donald Tsang, dans son discours de politique annuel. "J'insisterai sur la promotion du développement économique, qui est notre objectif numéro un", a déclaré Donald Tsang, dans son premier grand discours politique depuis sa réélection en mai. "La raison en est simple. Sans prospérité économique, les citoyens ne peuvent accéder à une vie décente et tous les projets sont vides de sens", a ajouté le chef de l'exécutif, qui a peu abordé les sujets de la pollution et de la démocratie.

Dans un discours très attendu par les milieux économiques et les investisseurs, le chef de l'exécutif a annoncé comme prévu une réduction des impôts sur les bénéfices, qui passeront en 2008/2009 à 16,5% contre 17,5% aujourd'hui. L'impôt sur les salaires baissera également, passant de 16% aujourd'hui à 15% en 2008/2009. Entre 2004 et 2006, Hong Kong a enregistré une croissance de 7,7%, signe que son économie a retrouvé son élan après la crise du SRAS en 2003.

Donald Tsang a par ailleurs annoncé le lancement d'une série de grands projets d'infrastructure, notamment un pont routier reliant Hong Kong, Macao et la ville chinoise de Zhuhai, qui jouxte Macao. Au total, les dix grands projets qui devraient permettre d'injecter plus de 100 milliards de dollars HK (91 milliards d'euros) dans l'économie hongkongaise, pourraient créer 250.000 emplois.

Même s'il a affirmé que le territoire devait apporter sa contribution afin "d'améliorer l'environnement régional", le chef de l'exécutif a annoncé peu de mesures visant à réduire la pollution atmosphérique, devenue critique à Hong Kong. Il a néanmoins promis une réduction de 25% de la consommation d'énergie d'ici 2030 et le lancement d'un audit sur les émissions de gaz carbonique concernant le secteur public, qui doit servir "d'exemple" au secteur privé. Il a également promis de consacrer 93 millions de dollars HK pour aider les entrepreneurs du territoire à réduire les émissions de fumées polluantes émanant de leurs usines installées en Chine continentale toute proche et qui se propagent jusqu'à Hong Kong.

Pourtant, la pollution de l'air a récemment atteint un pic à Hong Kong, selon l'indice API. Cette dégradation a provoqué le report ou la délocalisation de certains évènements sportifs. Plus grave, elle fait hésiter certains investisseurs internationaux qui songent à de nouveaux projets dans Hong Kong. Ces derniers mois, Donald Tsang a même admis que la pollution est désormais une des toutes premières priorités du territoire.

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