JP Morgan préconise de vendre les obligations de Merrill Lynch

La banque américaine JP Morgan appelle ses clients à vendre les obligations de la banque Merrill Lynch dont l'exposition sur des produits de titrisation à risque pourrait atteindre 15 milliards de dollars et nécessiter de nouvelles provisions. La semaine dernière, c'était Merrill Lynch qui avait cesser de recommander l'achat des titres JP Morgan compte tenu de son exposition au risque de crédit.

Le climat de suspicion entre les plus grandes banques américaines est à son comble. JP Morgan a appelé mardi ses clients à vendre leurs obligations Merrill Lynch, ou au moins à se couvrir en contractant des "Swap" (produit dérivé d'échange) au motif que la banque d'investissement pourrait annoncer de nouvelles dépréciations d'actifs en 2008. Selon JP Morgan, l'exposition à des produits de titrisation de type CDO (collateralized debt obligations) de Merrill Lynch pourrait atteindre 15 milliards supplémentaires par rapport aux 27,2 milliards de dollars d'exposition totale déjà annoncés en novembre.

Par ailleurs, selon la chaîne de télévision américaine CNBC, Merrill Lynch pourrait annoncer de nouvelles dépréciations d'actifs dans les prochaines semaines, potentiellement avant la publication de ses résultats du quatrième trimestre. Ces dépréciations pourraient être de l'ordre de plusieurs milliards de dollars.

L'annonce de JP Morgan est un retour de bâton, dans la mesure où la semaine dernière Merrill Lynch avait modifié ses recommandations pour déconseiller l'achat des titres de trois banques dont JP Morgan, en raison de leur exposition sur les marchés du crédit qui pourrait affecter leurs bénéfices. Les deux autres banques étaient Bank of America et Wachovia.

Dans ce contexte, Goldman Sachs tire son épingle du jeu. La banque d'affaires vient de publier des résultats record gonflés par des cessions. Avec un bénéfice net de 11,6 milliards de dollars sur l'exercice 2007 (clos fin novembre) en hausse de 22% par rapport à 2006, l'établissement a même réussi faire progresser sa rentabilité de 2% au 4ème trimestre, qui s'annonce catastrophique pour les autres grandes banques américaines.

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