Deutsche Telekom vise le Royaume Uni

D'après le Handelsblatt, l'opérateur allemand pourrait annoncer rapidement un gros contrat britannique pour sa filiale T-Systems. Il y chercherait aussi un partenaire pour T-Mobile.

Pour compenser ses difficultés actuelles sur son marché domestiques, Deutsche Telekom a le Royaume Uni en ligne de mire. D'après le quotidien économique allemand Handelsblatt, partenaire de la Tribune, qui cite des sources internes au groupe, T-Systems, la filiale grands clients de l'opérateur historique allemand est sur le point de remporter un gros contrat de l'autre côté de la Manche.

Il s'agirait d'un contrat de plus d'un milliard d'euros qui lui ferait faire un grand pas au Royaume Uni. Dans un entretien à La Tribune la semaine passée, le président de T-Systems, Lothar Pauly avait reconnu qu'il n'était pas satisfait de sa position en Italie, en France et au Royaume Uni et annonçait une offensive pour multiplier par deux et porter à 30% la part de ses ventes à l'export d'ici à 2010.

Deutsche Telekom refuse de commenter, indiquant que les détails de la stratégie doivent être avalisés par le conseil de surveillance à la fin du mois de février et présentés lors de la présentation du bilan prévue le 1er mars. Le Handelsblatt précise toutefois que les acquisitions devraient être une priorité du nouveau président, René Obermann.

Aujourd'hui, Deutsche Telekom réalise la moitié de son chiffre d'affaires en dehors de ses frontières. Des marchés sur lesquels il progresse, contrairement à l'Allemagne où la concurrence fait rage.

D'après certains experts cités par notre confrère, il regarderait de près le dossier Cable & Wireless, dont la capitalisation boursière atteint 7 milliards. Des sociétés de services puissantes dans le secteur public comme Northgate ou Xansa seraient également dans sa ligne de mire. Tout comme une proie sur le marché de l'internet haut débit.

T-Mobile a l'inconvénient d'être le seul opérateur mobile sur le marché britannique à ne pas avoir de partenaire dans les réseaux fixes. Certains experts n'excluent pas du coup qu'il vise la filiale britannique de l'italien Tiscali, le numéro quatre de l'internet haut débit visiblement aussi à la recherche d'un partenaire.

Frank Rothauge de la banque privée Salomon Oppenheim estime qu'avec son cash flow attendu, l'opérateur allemand peut mettre sur la table 16 milliards d'euros pour des acquisitions diverses.

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