Wendel et le marché croient au potentiel d'appréciation de Saint-Gobain

L'entrée du holding familial d'Ernest-Antoine Seillière, la société d'investissement Wendel, au capital de Saint-Gobain a été bien accueillie par le marché. L'action a progressé aujourd'hui de 5,21% à 73euros09.

Mercredi soir Wendel a surpris: le holding familial d'Ernest-Antoine Seillière a annonçé détenir 6 % du capital de Saint Gobain, groupe de matériaux de construction (pour une valeur d'environ 1,6 milliard d'euros) et 5% des droits de vote, ce qui fait d'elle le deuxième actionnaire du groupe. La société d'investissement a précisé que cette prise de participation s'inscrivait dans une optique de long terme et qu'elle approuvait la stratégie présentée par le groupe le 27 juillet dernier.

L'arrivée de Wendel accroît le caractère spéculatif des actions Saint-Gobain et pourrait inciter la direction du groupe à mettre en oeuvre des restructurations, estiment les analystes. Avant l'annonce, le cours évoluait quelque 18% en dessous de son plus haut niveau de l'année. Cet été, il a souffert des mauvaises nouvelles sur le front du marché immobilier américain. A tort selon les analystes qui sont dans l'ensemble positionnés à l'achat avec des objectifs de cours compris entre 86 et 100 euros. "Opportuniste au regard de la baisse récente du titre, cette entrée confirme notre opinion fondamentale selon laquelle Saint-Gobain offre une grande visibilité en raison de l'accélération prévisible de sa croissance organique à moyen terme", commente l'un deux.

Certains comparent ce mouvement à l'entrée de Groupe Bruxelles Lambert (Albert Frère) au capital de Lafarge en janvier 2006. Quatre mois plus tard, la participation de GBL avait dépassé le seuil de 10 % et elle atteint 17,6 % aujourd'hui. L'action Lafarge en a d'ailleurs profité. Au premier semestre 2006, elle a surperformé le CAC 40 de 15% et le DJ Construction d'environ 10%.

Wendel n'a pas encore précisé s'il comptait augmenter sa participation mais il disposerait d'une capacité financière de l'ordre de 2,5 milliards d'euros (il doit notamment procéder à l'introduction en Bourse du Bureau Veritas). Il pourrait ainsi tout à fait se positionner en actionnaire de référence. Ernest-Antoine Seillière n'a pas encore demandé de siège au conseil d'administration mais Wendel a l'habitude de participer activement à la gestion des sociétés dans lesquelles il détient des intérêts.

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