Retour aux 40 heures : les salariés de Continental Sarreguemines approuvent massivement

96% des cadres et 69% des ouvriers consultés ont approuvé, par un référendum interne, le rachat de deux à dix jours de RTT, payés à 125%, et le retour aux 40 heures. Cette usine Continental était la dernière du groupe encore aux 35 heures.

Hasard du calendrier? Alors que l'Assemblée nationale examine à partir de ce mardi le projet de loi en faveur du pouvoir d'achat, qui prévoit la monétisation des jours de RTT non pris, les salariés de l'usine de pneumatiques Continental à Sarreguemines (Moselle) ont massivement voté en faveur justement du paiement d'une partie de leur RTT et du retour à la semaine de 40 heures dans leur entreprise, selon les résultats d'un référendum organisé depuis dimanche.

Sur les 1.300 inscrits, 1.164 ont pris part au vote, soit un taux de participation de 89%. Le "oui" a remporté 75% des suffrages, la proportion étant de 96% chez les cadres et de 69% chez les ouvriers. Le personnel était appelé par la direction à se prononcer jusqu'à ce mardi par référendum sur le rachat de deux à dix jours de RTT, payés à 125%, et pour le retour aux 40 heures.

Ce référendum n'a toutefois qu'une valeur consultative. L'accord des salariés doit maintenant être finalisé avec les organisations syndicales.

L'usine Continental de Sarreguemines est aux 35 heures depuis décembre 1999. L'établissement est, depuis, soumis à une concurrence des autres unités de production du groupe allemand situées dans des pays à bas coût de main-d'oeuvre, selon un récent rapport du groupe Sofirem, spécialisé dans le conseil et l'assistance aux entreprises. La direction a fait valoir que cette usine était la dernière du groupe encore aux 35 heures, ce qui selon elle affectait sa compétitivité.

Rachat des RTT: des députés UMP veulent aller plus loin
Des députés de l'UMP souhaitent aller plus loin dans le rachat des RTT en permettant de dépasser le plafond des 10 jours prévus, selon des amendements au projet de loi sur le pouvoir d'achat, adoptés mardi en commission. "Il s'agit ici de supprimer les freins à la monétisation des droits à congé, afin de permettre au salarié et à l'employeur de recourir largement à la mesure" de rachat des RTT, expliquent Jérôme Chartier et Frédéric Lefebvre, les deux députés du groupe pouvoir d'achat de l'UMP. "Il est proposé de supprimer la limitation à dix jours par salarié de l'exonération de cotisations sociales", détaillent-ils dans leur amendement. Cette même commission a aussi entériné un autre amendement des deux mêmes députés qui permet aux salariés de racheter des jours de RTT jusqu'au 30 juin 2008 et non jusqu'au 31 décembre 2007. "Il est possible qu'au 31 décembre 2007 peu de RTT soient encore monétisables dans un certain nombre d'entreprises", arguent les deux élus.

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