L'ex oligarque Mikhaïl Khodorkovski ne baisse pas les bras

Dans une tribune parue dans Le Monde du 16 février, Mikhaïl Khodorkovski, ancien président de la société pétrolière Ioukos s'attend à un verdict de culpabilité. Il espère que le nouveau pouvoir qui sortira des urnes en 2008 fera triompher la vérité et la justice.

"Je n'ai pas peur". C'est le titre d'une tribune publiée en Une du Monde daté du vendredi 16 février par Mikhaïl Khodorkovski, l'ex-président de la société pétrolière Ioukos et prisonnier depuis octobre 2003 à la suite d'un duel qui l'oppose à Vladimir Poutine, le président russe.

Retenu au centre de détention de Tchita (Sibérie), où il est retenu avec son ami Platon Lebedev, celui qui fut l'homme le plus riche de Russie ne se fait guère d'illusions sur l'issue de l'affaire "Khodorkovski". Il parle en effet de "chefs d'accusation infondés et absurdes" et indique que "les prochaines étapes sont prévisibles : fausses preuves, déclarations de pseudo-témoins effrayés ou manipulés, et, au finale, un verdict de culpabilité. Tout cela est une farce lamentable sans rapport avec l'Etat de droit", écrit-il

S'en prenant aux personnes qui ont inventé l' "affaire Khodorkovski" afin de "voler Ioukos, l'entreprise la plus prospère de Russie, il écrit que "ces misérables semblent croire que ce que l'on pensera d'eux - et le verdict de l'histoire - et de leurs actions dépend à nouveau d'un verdict manipulé du tribunal Bassmany-Meshansky. Ils ne comprennent pas que tout cela va dégrader davantage leur situation, non seulement pour eux, mais aussi pour leur "patron", Vladimir Poutine. Et je ne suis pas sûr du tout qu'il les remerciera pour cela".

C'est pourquoi l'ancien patron de Ioukos estime que "leur seule chance est un transfert démocratique du pouvoir en Russie par le moyen de nouvelles élections honnêtes et transparentes par lesquelles un nouveau président serait élu dans notre pays". Et celui-ci d'appuyer : "cette personne ne devra rien avoir en commun avec la gigantesque entreprise de corruption qui paralyse la Russie aujourd'hui, une personne pour qui l'indépendance de la justice ne serait pas qu'une expression vide de sens".

S'attendant à un verdict de culpabilité, Mikhaïl Khodorkovski n'en a cependant "pas peur. "Le nombre d'années que l'on prétend me faire passer en prison sous de fausses accusations change-t-il quelque chose ? De toute façon, aucune personne décente dans le monde ne croirait mes persécuteurs, les partisans d'une deuxième condamnation contre moi".

Estimant que son destin et celui de son ami Platon Lebedev "ne dépendent que de la destinée de notre et du nouveau visage qu'il présentera après le changement de pouvoir, en 2008", il persiste "à croire que la vérité et la justice finiront par triompher".

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