Alitalia : augmentation de capital et suppressions d'emplois à l'étude

La compagnie aérienne détenue à 49,9% par l'Etat italien étudie ce jeudi un plan de relance pour attirer de potentiels investisseurs. Une augmentation de capital et la suppression d'au moins 1.000 emplois font partie des pistes évoquées.

Alitalia joue sa survie. Le conseil d'administration de la compagnie italienne étudie ce jeudi le plan industriel de son nouveau président Maurizio Prato après l'échec de la procédure de privatisation. L'objectif affiché est de rendre la compagnie, détenue à 49,9% par l'Etat italien, plus attractive pour d'éventuels investisseurs, alors que les principaux prétendants à son rachat (la compagnie aérienne russe Aeroflot, les fonds américain d'investissement MatlinPatterson et TPG et la compagnie aérienne italienne à bas coûts Air One) se sont tous retirés du dossier.

Selon la presse italienne, le plan de relance pourrait entraîner la suppression d'au moins un millier d'emplois alors que la compagnie perd plus d'un million d'euros par jour. Une importante augmentation de capital est également à l'étude. La presse italienne évoque un montant compris entre 1 et 1,5 milliard d'euros. En 2005, les difficultés financières d'Alitalia avaient conduit à une recapitalisation à hauteur d'un milliard d'euros.

Ce plan prévoit une réduction des lignes intercontinentales et un recentrage sur les vols de courte et moyenne portée, notamment vers l'Europe centrale. Le rôle de l'aéroport de Malpensa près de Milan serait également réduit, au profit de celui de Rome. Un changement de stratégie qui pourrait ouvrir la voie à un rapprochement avec Air France-KLM. Le quotidien italien Finanza & Mercati a indiqué le 20 août que la compagnie franco-néerlandaise étudierait un plan pour prendre entre 29 et 39% du capital d'Alitalia.

La semaine dernière, un groupe d'investisseurs représenté par Antonio Baldassarre, ancien président de la Cour constitutionnelle italienne, s'est également déclaré intéressé par Alitalia. De leur côté, Air One, le fonds américain TPG et la compagnie russe Aeroflot ont laissé entendre qu'ils pourraient à nouveau se pencher sur le dossier si les conditions de vente étaient assouplies.

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