Pinault se serait renforcé dans Vinci

Selon le site de l'hebdomadaire Challenges, Artemis, la holding de l'homme d'affaires François Pinault, serait passé de 5,1% à 8,1% dans le capital de Vinci. Les dirigeants de ce dernier, interviewés ce lundi par la Tribune, mettent au défi quiconque de lancer une OPA sur le groupe.

Artémis, le holding contrôlé par François Pinault, qui détient déjà 5,1% du capital de Vinci, serait monté à 8,1% du groupe de concessions et de travaux publics, selon le site internet de l'hebdomadaire Challenges.

Yves-Thibault de Silguy et Xavier Huillard, respectivement président et directeur général de Vinci indiquent, dans une interview publiée ce lundi par La Tribune, qu'"à ce jour ni Artémis, ni d'autres acteurs, n'ont fait de déclaration de franchissement de seuil alors que nos statuts imposent une déclaration tous les 1%".

Faute de cette déclaration, les droits de vote d'Artémis pourraient être contestés "par un ou des actionnaires détenant plus de 5% du captail", a précisé Xavier Huillard en ajoutant que "seuls les salariés de Vinci dépassent aujourd'hui ce seuil". Au 31 décembre 2006, les salariés détenaient 8,4% du capital.

De récentes spéculations sur un éventuel intérêt conjoint d'Artemis, et du groupe sidérurgique Mittal, du milliardaire d'origine indienne Lakshmi Mittal, qui avait racheté Arcelor - avec le soutien de François Pinault - avait déjà alimenté les rumeurs ces derniers jours sur Vinci.

En effet, selon le numéro de la semaine dernière de l'hebdomadaire d'informations confidentielles La Lettre de l'Expansion, "François Pinault, qui détient déjà 5,1% du capital de Vinci à travers Artemis, le holding de sa famille, aurait renforcé sa position ces dix derniers jours profitant de la baisse des marchés", et "chercherait toujours à prendre le contrôle du groupe de BTP".

"Dans ce cadre, il songerait à s'allier à Mittal", écrivait la lettre confidentielle, qui affirme que des investisseurs américains ont évoqué cette hypothèse auprès de la direction de Vinci, lors d'une tournée de celle-ci aux Etats-Unis.

Artelis avait fait une entrée surprise et très remarquée dans le capital de Vinci il y a quelques semaines. Mais l'homme d'affaires est sur tous les fronts car il serait aussi intéressé par des actifs de Suez, notamment dans l'environnement, en cas d'échec du mariage de ce dernier avec Gaz de France et de cession d'activités.

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