Bridgepoint n'a pas hésité à mettre le prix pour racheter la division éducation de Wolters Kluwer. L'éditeur néerlandais annonce ce matin la cession de cette dernière au fonds d'investissement britannique pour 774 millions d'euros, un montant situé dans la fourchette haute des estimations (entre 750 et 775 millions d'euros).

Pour l'emporter face aux éditions Editis, filiale de Wendel Investissement, Bridgepoint a payé jusqu'à 2,5 fois le chiffre d'affaires de la filiale néerlandaise, une valorisation élevée. La branche éducation de Wolters Kluwer dégage en effet un chiffre d'affaires de 310 millions d'euros par an pour un résultat net de 59 millions d'euros.

Cette acquisition représente néanmoins une opportunité stratégique importante pour le fonds de capital investissement britannique, qui a récemment racheté le groupe de presse professionnelle français Moniteur. Bridgepoint n'était pourtant pas présenté comme le favori dans cette affaire, une dizaine d'acquéreurs potentiels étant sur les rangs avec à leur tête le groupe français Editis.

"750 millions d'euros est une somme supérieure à ce que nous attendions et nous pensons de plus en plus que la direction devrait utiliser la majorité de cette somme pour un rachat d'actions", écrit dans une note Paul Gooden, analyste chez ABN Amro.

Le groupe Wolters Kluwer n'a en effet pas caché ses intentions. La cession de sa filiale éducation est présentée comme "l'option préférée en tant qu'opportunité la meilleure pour l'expansion (du groupe) et car elle augmentera la valeur pour les actionnaires".