Irak : Gordon Brown favorable à un retrait amplifié de soldats britanniques d'ici Noël

Pour le Premier ministre britannique, 500 soldats supplémentaires pourraient être retirés d'Irak d'ici Noël, au-delà des 500 déjà prévus. La Maison Blanche affirme officiellement n'y voir aucun problème. Sur le terrain, l'environnement sécuritaire semble s'améliorer un peu.

La Maison Blanche a dit ce mardi ne voir aucun problème dans le retrait annoncé d'Irak d'un millier de soldats britanniques avant Noël, conforme selon elle aux plans de Londres et montrant les progrès des forces de sécurité irakiennes. Plus tôt dans la journée, à l'occasion de sa première visite à Bagdad en tant que Premier ministre, le britannique Gordon Brown avait annoncé que 500 soldats britanniques supplémentaires pourraient rentrer chez eux d'ici Noël.

Le Premier ministre travailliste a expliqué s'attendre à ce que les autorités irakiennes prennent le contrôle dans les deux mois de la province de Bassorah, dernière des quatre provinces du Sud à majorité chiite encore sous contrôle britannique. La Grande-Bretagne a déjà réduit sa force, forte de 5.500 hommes, à l'occasion du transfert début septembre de 500 hommes d'un palais de Bassorah à une vaste base aérienne située à la périphérie de la ville. Les effectifs totalisent désormais 5.250 hommes et doivent bientôt tomber à 5.000 hommes.

"Je pense que d'ici la fin de l'année, les troupes britanniques pourront être réduites à 4.500 hommes", a déclaré Brown. "Cela libèrera 1.000 de nos hommes qui j'espère pourront être chez eux à Noël." Selon le général David Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, qui s'est entretenu avec Gordon Brown, aucune décision définitive n'aurait encore été prise. Les chiffres seront fixés lors de discussions entre officiers américains et britanniques dans les jours qui viennent. Il a toutefois jugé "tout à fait faisable" une réduction d'un millier d'hommes au total.

Alors que la force britannique ne représente plus qu'un dixième de ce qu'elle était au plus fort de sa présence en 2003, les Etats-Unis ont encore quelque 160.000 hommes déployés dans le pays.

Le Premier ministre irakien Nouri al Maliki a parallèlement espéré bâtir de nouvelles relations avec Londres. "Nous espérons changer la relation entre l'Irak et la Grande-Bretagne en passant d'une coopération réussie en matière de sécurité à une relation de long terme s'appuyant sur une coopération économique et politique", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

La visite du Premier ministre britannique coïncide en tout cas avec une baisse marquée du nombre des victimes de violences en Irak en septembre, en dépit des menaces d'Al Qaïda de multiplier les attaques pendant le ramadan, qui a débuté il y a deux semaines. Le mois dernier, 884 civils ont trouvé la mort en Irak, selon les chiffres des autorités irakiennes, soit le nombre le moins élevé depuis que Washington a envoyé 30.000 hommes en renfort en début d'année.

A Bassorah, les habitants constatent une nette diminution de la violence depuis que les Britanniques se sont retirés et qu'ont cessé les tirs de mortier quotidiens contre le palais de Bassorah où logeaient les soldats, qui ont perdu 41 des leurs cette année, bilan le plus lourd depuis 2003. Pourtant, certains observateurs s'inquiètent toujours d'un risque d'aggravation de la violence dans le Sud du pays.

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