Intesa Sanpaolo garde le cap. Le groupe bancaire italien, né de la récente fusion de Banca Intesa et Sanpaolo IMI, a réalisé un bénéfice net de 5,36 milliards d'euros au premier semestre. Ce résultat - le double de ce que la banque aurait dégagé au premier semestre 2006 sur une base pro forma - a été porté par les plus-values de cession retirées de la vente des réseaux Cariparma et FriulAdria au Crédit Agricole. Si l'on exclut ces éléments exceptionnels, le résultat net ressort à 2,63 milliards d'euros, en hausse de 6,6% sur un an.

Ces résultats sont "positifs" et "conformes aux objectifs du plan 2007-09", a souligné la direction de la banque italienne dans un communiqué. Du côté des revenus, ceux ci progressent de 5,7% pour atteindre 9,4 milliards d'euros. Ils sont avant tout le fruit des revenus d'intérêts (+12%), la politique tarifaire agressive mise en place par la banque ayant provoqué un recul des commissions (-2,6%).

Parallèlement à la publication des résultats semestriels, Intesa Sanpaolo a précisé les contours de la cession de 198 agences qui lui avait été imposée par les autorités de la concurrence italienne comme condition du rapprochement. C'est un consortium de quatre banques régionales - Banca Carige, Banca Veneto, Banca Popolare di Bari et Credito Valtellinese - qui se partagera ces agences pour un total de 1,9 milliard d'euros.

Les bons résultats affichés par le groupe, ajoutés à la perspective de cette plus value alléchante retirée de la vente des agences, soutiennent le titre. En milieu d'après-midi, l'action Intesa Sanpaolo gagnait ainsi 0,98% à 5,23 euros, ramenant à 10% son recul depuis le début de l'année.