Tir de barrage contre le projet de réforme de la fonction publique

Après le discours de Nicolas Sarkozy présentant les réformes qu'il entend mener dans la fonction publique, syndicats et partis de gauche émettent de vives critiques.

Le tir de barrage a rapidement commencé. Dès la fin du discours de Nicolas Sarkozy présentant son plan de réforme dans la fonction publique, partis d'opposition et syndicats ont vertement émis leurs critiques. Selon l'Unsa Education, "le président de la République vient d'annoncer la fin du modèle de la fonction publique française". "Le plan est arrêté, la méthode aussi. Sans aucune concertation, la disparition de la fonction publique est programmée. Une nouvelle fonction publique à deux vitesses sera créée avec des nouveaux recrutés qui pourraient opter entre le statut public et un contrat de droit privé. Le président de la République n'a pas répondu aux questions des personnels sur les missions, les objectifs, les salaires. Les statuts qui garantissent la neutralité des fonctionnaires ont été caricaturés, la modernisation continue de la fonction publique a été niée, l'engagement professionnel des fonctionnaires a été minoré", explique le syndicat dans un communiqué.

La FSU est également très virulente. Son secrétaire général, Gérard Aschieri, reproche au président de se livrer à un "dynamitage des principes fondateurs de la fonction publique", sans apporter de réponses aux fonctionnaires sur les salaires et l'emploi, dénonçant une "absence de vision, un aveuglement sur ce qu'est le statut de la fonction publique" et sur ce qu'il "a de spécifique".

Gérard Aschieri a jugé qu'il fallait "aller assez vite vers des formes de mobilisation à discuter", sans que ce soit "nécessairement la grève ou les manifestations". "Il va falloir que le personnel s'en mêle, mais aussi que l'opinion s'en mêle", a-t-il ajouté.

Le Parti Communiste n'est pas en reste. "Dans une frénésie liquidatrice, le président de la République poursuit sa charge contre le modèle social français, en ciblant la fonction publique qui en l'un des piliers. Selon une méthode désormais bien rodée, il se réclame des idéaux du Conseil National de la Résistance pour mieux les trahir. Nicolas Sarkozy prône un retour à une conception antique de l'administration: l'individualisation des salaires et des carrières comme émanation du mérite, la remise en cause des concours d'entrée au mépris de l'égalité d'accès, ou encore les primes de départ pour généraliser le recours au contrat précaire dans l'administration", explique-t-on place du Colonel Fabien où siège le Parti Communiste.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.