Le report de la visite de Nicolas Sarkozy à Nantes risque de faire jaser. L'Elysée a annoncé lundi soir que le déplacement était reporté au 20 septembre, en invoquant des "contraintes d'agenda". Interrogé de nouveau mardi matin sur la raison de ce report, la présidence n'a fait aucun autre commentaire.

Le chef de l'Etat devait détailler, mercredi à Nantes, les réformes qu'il entend mener dans la fonction publique, des mesures très attendues des syndicats, exaspérés par les suppressions d'emplois et l'absence de négociations salariales. Nicolas Sarkozy s'exprimera donc sur l'avenir de la fonction publique deux jours après avoir dévoilé ses intentions sur les régimes spéciaux, qui ne concernent pas directement les fonctionnaires mais constituent une nouvelle pomme de discorde entre syndicats et gouvernement.

En effet, après l'annonce dimanche par le Premier ministre, François Fillon, que la réforme des régimes spéciaux était "prête" et n'attendait que le "signal" du chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy a prévu de faire part de sa décision "le 18 septembre" devant les journalistes sociaux. Selon Le Parisien de ce mardi, le "coup d'accélération" du Premier ministre a été jugé "hâtif" et "maladroit" par l'Elysée. Le quotidien cite, sans le nommer, un ministre qui affirme que "cela a un peu grincé".