L'Inde et la France prêtes à coopérer, selon Bernard Kouchner

Le ministre des Affaires étrangères estime, au terme d'une visite à New Delhi, que les deux pays ont "beaucoup de choses à faire ensemble", mais que Nicolas Sarkozy, qui se rend en Inde fin janvier, ne pourra pas y signer d'accords.

L'Inde et la France ont "beaucoup de choses à accomplir ensemble" mais aucun accord ne sera signé lors de la visite du président Nicolas Sarkozy le 24 janvier, a indiqué ce week-end le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.

"Nous avons beaucoup de choses à accomplir ensemble", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à New Delhi au terme de sa visite en Inde. La France espère en particulier que l'Inde signe rapidement un accord avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), préalable indispensable à une série de coopérations dans le nucléaire civil avec les Occidentaux.

La France et le groupe Areva, mais aussi la Russie ou l'Allemagne, espèrent un succès de ces pourparlers avec l'AIEA pour sortir leurs propres accords et vendre des réacteurs à l'Inde.

Interrogé, sur le fait de savoir si le président Sarkozy parapherait des accords lors de sa visite, M. Kouchner a répondu: "c'est impossible". "Malheureusement, nous voulions signer un accord sur des hélicoptères .... (...) Dans d'autres secteurs, nous avons sans aucun doute la perspective de signer nombre d'accords", a ajouté M. Kouchner qui s'exprimait en anglais.

"Nous avons beaucoup de buts communs mais aussi des problèmes, des sous-marins aux hélicoptères", a-t-il également rappelé. Jeudi, au premier jour de la visite ministérielle, la justice indienne a relancé son enquête sur le versement d'éventuels pots-de-vin par le groupe Thales pour l'obtention en 2005 d'un contrat, en cours d'exécution, pour six sous-marins franco-espagnols Scorpène.

En outre, New Delhi a annulé le 6 décembre un appel d'offres de 600 millions de dollars, remporté en février par le constructeur d'hélicoptères Eurocopter pour équiper l'armée indienne de 197 appareils, à cause de "vices de procédures" dans le processus d'attribution et à la suite d'allégations de "corruption" dans la presse.

La filiale d'EADS avait battu l'américain Bell et le russe Kamov, mais tout avait été suspendu en juin après l'ouverture d'une enquête sur un lien familial entre un membre du comité d'évaluation du ministère indien de la Défense et le distributeur local d'Eurocopter.

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