Abus dans l'immobilier : le nombre de contrôles explose

Le service de répression des fraudes s'inquiète des pratiques anticoncurrentielles des négociants de l'immobilier. La profession explique ces dérives par la forte hausse du nombre de professionnel, trop souvent mal formés. Christine Boutin, ministre du Logement, souhaite "prendre des mesures contre les pratiques frauduleuses.

Les agences immobilières multiplieraient les pratiques commerciales abusives, affirme la Répression des fraudes. Plus globalement, tous les acteurs du secteur se retrouvent dans le collimateur de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), service spécialisé du ministère de l'Economie et des finances. Celui-ci les accuse de pratiques anticoncurrentielles, dans sa revue trimestrielle à paraître ce vendredi.

Christine Boutin a pris contact avec la ministre de l'Economie Christine Lagarde "afin de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ces pratiques frauduleuses et empêcher qu'une minorité de contrevenants détériore l'image de marque de toute une profession".

Avec les agences, les constructeurs de maisons individuelles, les syndics et les diagnostics techniques sont visés par les 16.700 actions de contrôle menés en 2006 et dont le nombre à explosé de 60% en un an. La DGCCRF est sévère envers des "professionnels peu scrupuleux" usant de "pratiques commerciales abusives ou anticoncurrentielles". Elle vise notamment les prix des prestations, la fiabilité de l'information délivrée par les professionnels et l'exercice sans carte professionnelle.

La DGCCRF plaide pour une action de contrôle "de grande envergure pour vérifier le respect des règles de la concurrence" dans un marché de l'immobilier toujours aussi tendu.

"Il ne fait pas se le cacher, les résultats de cette enquête ne sont pas bons", reconnaît la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM). Ces professionnels avancent une explication: "la cause de cette situation vient essentiellement du nombre considérable de création de cabinets ces dernières années". Le nombre de cartes professionnelle est passé de 17.000 au milieu des années 1990 à 26.000 aujourd'hui. "Trop souvent, les dirigeants de ces nouveaux cabinets ne sont pas, ou sont mal formés", explique la FNAIM qui a créé une école spécialisé. Son président propose "d'étendre les pouvoirs propres de la DGCCRF afin de poursuivre efficacement les infractions les plus graves".

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